La version intégrale : https://curioustation.wordpress.com/2015/12/02/1979-at-budokan-cheap-trick/


L'Histoire de Cheap Trick est merveilleusement banale. Enfin, elle est comme celle de la plupart des groupes. Des passionnés, des artistes, de la persévérance et de l'espoir même par les temps les plus durs... La seule minuscule différence, c'est la Happy End !


Au départ, il y a un guitariste Rick Nielson qui a envie de monter un bon gros groupe de Rock. Il croise sur sa route un bassiste (Tom Peterson) en 1967 et avec deux autres potes, ils montent Fuse. Ils vont réussir à sortir un EP mais ça va passer complètement inaperçu... Allez, on s'en écoute quand même un extrait - et on savoure, qu'on aime ou qu'on aime pas :


https://www.youtube.com/watch?v=rC6VVpr8Fj0


En 1970, avec les deux derniers membres du groupe Nazz - Oui, oui. - ils montent un groupe SNF (sans nom fixe). Pendant six ans, ils vont tourner dans les entrepôts, les bowlings, dans tout le Midwest, jusqu'à se faire repérer par un producteur de Epic Music, qui devra batailler un peu avec son label pour éditer leur premier album. On dira alors d'eux qu'ils sont un mélange de Pop influence Beatles et de Guitares Hard rock.


C'est ainsi qu'en 1977, ils sortent leur premier album éponyme. Il sera bien accueilli par la critique, mais toujours pas de public en vue. En parallèle, un autre producteur va leur faire sortir un disque plus léger, plus pop, In Color. Le groupe ne va pas du tout se reconnaître dans cet album, qu'ils décriront pendant des années et ce, malgré le succès de plusieurs titres !


https://www.youtube.com/watch?v=BJs_L7yq5qE


Le plus amusant de cette histoire, c'est qu'il contient pas mal de leurs tubes - comme celui-ci - et qu'il est classé 443ième sur la liste des 500 plus grands albums de tous les temps de Rolling Stone Magazine, ce qui pète pas mal quand même !


"They were down-home Midwestern boys from Rockford, Illinois, but Cheap Trick had a rock & roll approach as twisted as guitarist Rick Nielsen's bow ties. With blond pinup boy Robin Zander on vocals, the Trick rocked Beatles-style melodies such as "Oh Caroline," "Downed" and "Come On, Come On.""


Leurs fans, à l'époque, sont surtout Japonnais. Chacun de leurs précédents albums sont disque d'or là-bas, quand ils ne rentrent dans aucun classement américain. Il partent donc en 1978 faire une tournée au Japon et décident d'enregistrer leur live "At Budokan" exclusivement pour leur public nippon. L'import explose, ce qui va "forcer" Epic music à éditer l'album aux States et ça va faire le buzz !


La plupart des titres de ce live sont composées par... roulement de tambours... Rick Nielsen ! Et parce que j'aime les listes - High Fidelity Fangirl - cet album fait parti de la célèbre liste des 1001 Albums You Must Hear Before You Die ! Il y a plus qu'à...


Ils n'ont jamais vraiment arrêté, ils ont même prévu un nouvel album pour 2016 - soit 39 ans après le premier ! - mais ils n'ont jamais connu le même succès qu'avec ce Live !


Mon écoute :


Cet album est arrivé chez moi pas du tout par hasard. J'étais en train de préparer mon road trip aux States. La thématique de ce voyage fou d'un mois, étant la zik, j'étais bien décidée à me plonger dans l'histoire de la musique américaine et à ramener des tonnes de vinyles ! Pour bien préparer mon périple, j'ai fouillé et exploré toutes les pistes et c'est ainsi que je suis tombée sur la génialissime mini-série des Foo Fighters : Sonic Highways.


"Après la réalisation du documentaire Sound City en 2013, Dave Grohl explique que « coupler musique et documentaire fonctionne bien parce que les histoires donnent de la matière et de la profondeur aux chansons. Le lien émotionnel est donc accentué ». Il évoque dès lors son envie de rééditer l'expérience, mais « au lieu de simplement marcher dans un studio et parler de son histoire, [il] souhaite traverser les États-Unis pour en raconter son histoire ». Il travaille alors et s'investit sur le projet pendant un an et demi dans le but d'influencer le prochain album de Foo Fighters : « nous allons avoir 20 ans, nous sommes un groupe américain, chacune de ces villes a eu des artistes ou une musique qui nous a influencés directement, alors allons-y. C'était l'idée et ce fut juste une question de comment le faire »."


C'est donc dans l'épisode sur Chicago que je vais littéralement flasher sur Rick Nielsen ! Un guitariste complètement barge, à la garde-robe 80s avant le 80s, doué d'une technique aussi affolante que passionnée ! C'est ainsi que Cheap Trick est entré dans ma vie ! D'ailleurs voici le titre qui sortira de cet épisode à Chicago - vous reconnaîtrez le guitariste un peu plus agé, qui n'est autre que Rick Nielsen himself :


https://www.youtube.com/watch?v=V_YlZ1JdcVk


Néanmoins, cet album, je ne l'ai pas acheté aux us. Nop. Je l'ai trouvé lors d'une escapade chez un disquaire à Lyon :


"Dangerhouse est une boutique comme je les aime. Le patron n’est pas envahissant, mais serviable et souriant. La place n’est pas grande mais ça déborde de partout et il y a de tout ! Enfin avec une grosse disco’ Rock, ce qui n’est pas pour me déplaire ! J'ai croisé des références que l’on ne voit jamais en France ! C’était énoooorme ! Il a fallu une grosse force mentale pour pas repartir avec tout le magasin !"


J'ai été raisonnable. Autant que le coeur le peut. Et dans mon lot, il y avait cet album inconnu de Cheap Trick...


Ma première écoute en juin ne m'a pas super emballé. J'avais donc très envie de me replonger dedans. Surtout après avoir exploré l'univers du groupe !


Disque sur les Platines... C'est parti !


Musicalement plus "évolué" que la vague Hard Rock des 70's, on reconnaît le style unique des grattes de l'époque ! En fait, c'est assez fou ! A écouter, c'est vraiment dans un univers proche de Scorpion ou Kansas et en même temps, ça a une vraie patte, un vrai style !
C'est certainement d'ailleurs ce qui le rend moins accessible. Ce ne sont pas des morceaux issus d'une recette facile. Ce n'est pas du prémâché commercial ! Ça ne garantie pas une qualité à toutes épreuves, par contre quelle aura !


Je profite de m'abandonner à mon écoute, pour découvrir la pochette et ses nombreuses photos. Ce sont vraiment quatre personnalités différentes. Le chanteur semble sortir d'ABBA, le bassiste d'Europe, le batteur d'une banque et notre guitariste fou, de la Delorean ! En fait, leurs compos sont très puissantes, justement parce qu'ils ont chacun su conserver leur espace. En écoutant bien les morceaux, ils ont tous une place à part entière. Ils ne fusionnent pas, ils procréent ensemble. Je comprends les influences Pop, mais je les trouve très Hard Rock quand même !


C'est un groupe qui devait être dément à voir en concert !


https://www.youtube.com/watch?v=LqB9lhHqmsE&w=420&h=315

Chateign
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le 2 déc. 2015

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