Audioslave, c'est un groupe à l'image de notre époque, qui rien que par sa formation a réussi à souligner des problèmes de société plus que jamais d'actualité. Ainsi sont mises en avant diverses questions, comme le chômage, la reconversion des seniors, la famille recomposée, le recyclage, la pédale de Tom Morello, la rhinopharyngite.
Audioslave, c'est aussi un hommage à différents artistes. Quel aurait été le succès du groupe sans la réputation de Soundgarden et Rage Against The Machine ? Notons également la belle imitation de John Scatman sur Exploder, fallait oser ! Peut-être voulaient-ils l'inviter sur l'enregistrement, mais manque de bol il était déjà mort.
Audioslave, c'est surtout un gros potentiel gâché. La recette est très efficace, parce que les survivants de RATM savent y faire pour nous donner du gros son. Pourtant au sortir de Cochise, ça se répète déjà, et le résultat en devient immanquablement lassant. Pourquoi faire un album aussi long quand on n'a pas d'idées pour le remplir ? Ajoutez à cela la voix (pourtant remarquable) de Chris Cornell qui sert une soupe fade et copiée-collée. Couplet mélodieux pseudo langoureux - refrain éraillé - couplet mélodieux pseudo langoureux - refrain éraillé - ad lib. On a compris le principe, les gars, ça va.
Audioslave, c'est au final une heure bien longue. Rares sont les fois où j'ai écouté ce disque jusqu'au bout : après les pistes 5 ou 6, on passe à autre chose. Ils auraient dû faire pareil.