LA bande sonore de l'automne
Le premier album de la belle danoise vivant à Berlin avait été ma bande son de l'automne/hiver 2012/2013. Après écoute d'"Avantine", son second opus, sans l'ombre d'un doute, il sera le son douillet et idéal pour accompagner la saison qui vient.
Plutôt que de chercher à innover, Agnès Obel a préféré creuser son sillon, continuer dans la voie , le son, l'univers qui est le sien : la chanson douce, la ballade un peu triste, les compositions simples. Pas d'accompagnements électroniques, aucune concession au modernisme, c'est toujours entre Erik Satie et le morceau lent, si beau, des chanteuses style Lisa Ekdahl ou Adèle. Sauf que Mlle Obel garde son timbre doux, légèrement voilé, si mystérieux qui fait toute la différence. De la retenue, du charme et surtout des morceaux empreints d'une douce mélancolie automnale.
Je m'aperçois que cela fait trois fois que j'emploie un mot de la famille de "doux" et ce n'est pas du tout un hasard, car, c'est exactement ce qu'il ressort d'"Avantine", un sentiment de plénitude, de calme, de douceur donc. Pas besoin de jouer les gros bras avec une rythmique d'enfer, nulle envie de forcer le ton, Agnès Obel nous la joue tendre et cela fait du bien. Accompagnée par un violoncelle et un alto, utilisés au maximum de leurs possibilités, les cordes ont la part belle dans le plupart des chansons, le piano se réservant toutefois quelques morceaux en solo.
Pour moi qui avait adoré "Philarmonics", son premier album, retrouver, en plus fignolées et plus inspirées, ces 12 compositions est un régal. Je ne peux pas dire le contraire, c'est en boucle sur mon ipod depuis deux jours, et le plaisir va grandissant. Cependant, malgré tout, une petite interrogation me vient quant à l'après. Agnès Obel continuera-t-elle dans ce style à la fois dépouillé et mélancolique ? Saura-t-elle le faire évoluer vers des contrées qui pousseront son public à la suivre encore et encore ?
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