Le meilleur....
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le 14 mars 2016
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Du haut de mon ego, j'ai longtemps pensé avoir en moi quelque chose de spécial. Pas mieux mais divergent, différent. Une sorte de passeport que je pouvais garder en poche et ressortir aux moments opportuns. J'y ai cru dans mon enfance, un peu moins à l'adolescence ( tu commences à comprendre le merdier...). Mi-adulte, je croyais même avoir un don. Puis, les années ont passé me laissant dubitatif concernant mes chimères. Je sais que je sais ce que je dois savoir. Et je ne comprends plus rien de rien à rien...
Depuis quelques jours, je me surprend à hocher de la tête pour protester silencieusement contre pas mal tout ce qui m'irrite. Et malheureusement, pas mal tout m'irrite (!). Je lis sur X les commentaires beaucoup plus que les nouvelles. Je remarque que la merde, la haine, les jugements sont légions. Dernièrement, le mâle alpha ressort du lot afin de prendre le contrôle sur la femme. Le problème est que la plupart des gens achètent immédiatement le discours de ces hommes en quête de supériorité. Toutefois, personne ne remet en question la définition même de l'alpha. Le mâle alpha, dans le développement du groupe n'est pas " supérieur ". Il est dominant face aux autres " males" et ses qualités de leader lui permettent d'assurer la cohésion du groupe. La femelle a sa place, le mâle aussi et l'alpha se positionne en gardien. L'humain, imbécile et creux, arrange à son avantage cette définition. Je sais que j'ai totalement raison. Pourtant, il n'y a pas de tribune pour ceux qui voient clair. Uniquement pour les trou du cul de première...
Awaken de Breaking Benjamin se démarque du lot grâce à une voix claire émotive et des soubresauts agressif bien senti. Le titre abonde d'ailleurs en mon sens. J'aimerais effectivement que les gens soient plus éveillés. Pas à un niveau en relation avec le sommeil. Plutôt humainement, empathique, réfléchi. Fantasme irréaliste puisque la majorité se fout éperdument de son prochain. Même qu'on prend un malin plaisir ( on- exclut la personne qui parle) à faire chier l'autre si ça peut nous remonter. Et les exemples pleuvent : tenir la porte à l'autre et ne pas recevoir de merci, laisser de la merde à un collègue qui suit notre quart, couper la parole... Être éveillé ne veut pas dire être parfait. Il s'agit simplement de détourner le regard dirigé vers notre nombril et penser un peu à son prochain. A travers une génération imbue d'elle même se filmant constamment pour se montrer sur tik tok, le narcissisme est à son comble. Et ce qui me fait le plus chier se trouve à être qu'un consensus de normalité s'est créé. Alors, tout le monde fait comme tout le monde et ainsi tourne le monde.
Certaines chansons du groupe résonnent plus que d'autres. Je fais ici référence à Diary of Jane et celle-ci qui s'imposent grâce à un équilibre d'agressivité et d'émotions radicalement opposés. Le chanteur possède ce grain particulier qui inspire certes la colère mais du même coup une forme de détresse. Idéalement, ce serait le ratio conforme à ma personnalité . Malheureusement, la musique de Breaking Benjamin s'avère souvent inégale lorsqu'ecoutée intégralement ( album). Il peut y avoir de l'excellent. Mais aussi du très moyen... Par contre, lorsque la piste est bonne, elle ne l'est pas à moitié.
Si j'avais à me positionner émotionnellement en suivant ce qui est offert par le chanteur, sans hésiter, il s'agirait des finales de couplets. Longtemps, très longtemps, j'ai rêvé de pousser ces cris très caractéristiques du metalcore. Il y a un " au secours" ou encore un " je n'en peux plus" qui en ressort. Malheureusement, ça sort difficilement de mon esprit. Plutôt, ça tourne en boucle, ça marine autour du système limbique, ça crée une lassitude et ça fini invariablement en neurasthenie.
La musique, selon moi, est la seule chose qui puisse permettre, du moins en partie, de faire sortir ce qui est prit en dedans. Comme si la chanson transcendait celui où celle qui l'écoute. Pour prendre le sentiment qui est enfermé dans une personne et l'attire pour un moment afin de le juxtaposer à la musique. On se sent comprit . On se dit " voilà, c'est ça, c'est exactement ce que je ressens". Et à ce niveau, Breaking Benjamin y arrive parfaitement.
On n'en sort pas guéri. Mais on se sent moins seul...
Créée
le 15 nov. 2024
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