Lâcheté et mensonges
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le 29 nov. 2019
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J'aime profondément Will Sheff et son Okkervil River, et ce depuis une bonne dizaine d'années : mon amour a crû, au fil de disques (généralement) épatants - de superbes textes "réellement" littéraires embellis par des mélodies irrésistibles - et de concerts d'une intensité incroyable. Et puis la machine s'est mis à cahoter, et l'absence de réel succès public a rendu la fin - ou au moins la mutation - de Okkervil River indispensable. Voici donc "Away", le bien nommé, qui commence par enterrer le groupe (dès la première chanson : culotté, non ?), pour nous offrir un Will en quasi solo acoustique pendant de longues, très longues, trop longues chansons qui vont faire de la peine à tous les fans absolus comme moi. De la peine car "Away" n'est bien sûr pas un mauvais album : il frôle encore les sommets de la beauté ici ou là, nous serre le coeur et nous élève l'âme comme aux meilleurs moments de l'histoire du groupe. Mais qu'est-ce qu'il faut souffrir, s'ennuyer pour ces beaux instants de récompense : beaucoup trop de morceaux trop délayés, parfois un peu informes, qui constituent un album presque inécoutable en une fois dans on intégralité. Sans doute eut-il fallu ici un producteur costaud qui taille dans le gras : ramené à 8 chansons de 4 minutes maximum, avec un poil plus d'électricité, on aurait peut-être même hurlé au chef d'oeuvre, qui sait ? Bon, Will Sheff s'est un peu égaré, mais pour le moment on lui fait encore confiance : d'ailleurs on va aller voir comment il défend "Away" sur scène d'ici peu... [Critique écrite en 2016]
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Créée
le 27 oct. 2016
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