Chef d'Oeuvre.
On m'avait donné cet album en me disant: "Écoute le en entier, du début à la fin, et plusieurs fois!". Et bien, il n'est pas nécessaire de l'écouter plusieurs fois pour comprendre qu'il y a deux...
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le 25 juin 2012
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C'est en septembre 2003 que la genèse de Be a débuté, au cours d'une série de cinq concerts donnés en Suède. Le groupe était alors accompagné d'un orchestre d'une dizaine de musiciens.
Quelques années plus tard sort le cinquième concept-album du combo, alors même qu'un DVD était initialement prévu.
Premier point à souligner après cette attente : ce fameux orchestre n'occupe pas la même place et grandiloquence que sur un Once (NIGHTWISH) pour seul exemple. C'est plutôt la discrétion qui prime. En fait, les parties orchestrales enregistrées lors des concerts ont été réutilisées. Et peut-être à cause du mixage, l'intervention de l'orchestre sur certains morceaux sonne légèrement plate. Mais paradoxalement sa présence en devient subtile et indispensable.
Deuxième point: ce nouveau concept est basé sur Dieu et la création du Monde. Vaste programme. L'album se divise en cinq chapitres. Et c'est là que ça devient compliqué. Déjà au niveau de la durée (76 minutes tout de même). Mais surtout, les interludes sont nombreux, voire spéciaux (l'exemple de la troublante "Vocari dei" avec des messages laissés par des fans sur le répondeur de Dieu !). Et c'est là que les détracteurs pourront s'en donner à cœur joie: le manque de rythme couplé à une absence de repères. Ce n'est pas le début de Be qui leur fera dire le contraire: il faut attendre la troisième plage pour avoir droit à un "vrai" morceau avec une ambiance celtique/médiévale réussie (et la présence d'un hautbois), rappelant "Chain sling". Avant de poursuivre sur un long interlude au piano bien calme (certes très joli), accompagné de l'orchestre ! Il faut donc être prêt à plonger dans ce "livre musical".
Car Be, malgré son apparente complexité et un but qui paraît au demeurant difficile à atteindre, possède une magie indéniable. Des perles aux éclats uniques et diversifiées sont présentes sur l'album. Ma préférée étant "Dea Pecuniae" : montée en puissance, chœur gospel, solo aérien magique, final transcendant. Et puis cette voix égale à elle-même. Daniel ou la réincarnation d'un certain Freddie Mercury ?
Mais aussi la différente "Nauticus" et son côté "bluesy", le morceau-interlude "Omni" avec son orgue sur cette voix toujours majestueuse, "Iter impius" avec son fantastique refrain, son violoncelle avant de laisser placer au final à "Martius/Nauticus II" et ses percussions tribales, son passage acoustique limite brésilien.
En conséquence, POS prend son monde à contre-pied. Et c'est bien ça que l'on apprécie chez ses groupes rares : leur volonté constante de surprendre en mélangeant les styles, en surpassant les limites imposées.
9,5/10
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Discographie de Pain of Salvation (top des albums studios)
Créée
le 14 oct. 2022
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