Beautiful Freak
7.4
Beautiful Freak

Album de EELS (1996)

D'abord ces yeux, grands ouverts, comme si l'on croyait représenter l'innocence face à l'inacceptable brutalité du monde : mais ces yeux-là sont trop vides, trop monstrueux, pour qu'on ne les rejette pas, ne les craigne pas... Entre l'innocence forcément blessante et la monstruosité vulnérable, eels a choisi son terrain de jeu, restreint et bien borné, donc critiquable. La connexion avec Spielberg est parfaitement logique : la différence comme définition (a)sociale, mais aussi comme générateur d'affect et d'émotions facilement commercialisables. A équidistance entre la maîtrise de Randy Newman et la névrose de Kurt Cobain, la vraie révélation de 1996.
[Critique écrite en 1996]

EricDebarnot
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Mes 250 albums indispensables de l'histoire du Rock [en construction], Mes 10 albums préférés de 1996 et Les meilleurs albums des années 1990

Créée

le 24 juil. 2014

Critique lue 742 fois

3 j'aime

3 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 742 fois

3
3

D'autres avis sur Beautiful Freak

Beautiful Freak
Frusciendrix
10

Pourquoi oublier les belles choses?

Il est des personnes que trop peu de monde connaissent, s'en est triste. Parmi les plus illustres d'entre eux se cache Mark Oliver Evrett. Plus communément appelé « E » (prononcer i) il est le...

le 3 mars 2013

13 j'aime

10

Beautiful Freak
EricDebarnot
9

Révélation

D'abord ces yeux, grands ouverts, comme si l'on croyait représenter l'innocence face à l'inacceptable brutalité du monde : mais ces yeux-là sont trop vides, trop monstrueux, pour qu'on ne les rejette...

le 24 juil. 2014

3 j'aime

3

Beautiful Freak
Benoit_Web
9

L'élégance, la classe

Que c'est sympa de re écouter des disques que l'on avait adorés lors de la sortie. A chaque fois, je reste surpris d'autant aimer cet album. alors il y a cette voix si particulière, ces mélodies et...

le 15 juin 2013

2 j'aime

2

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

205 j'aime

152

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

191 j'aime

115

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

190 j'aime

25