Becoming a Jackal par Marc Poteaux
Quelquefois, on se lance, sur la foi d'un titre, d'un pochette, à l'assaut d'un album, en fantasmant son contenu. Et Et quelquefois, ça marche. D'autres fois, on tombe sur quelque chose de différent, mais auquel on accroche quand même. C'est dans cette deuxième catégorie que je rangerais le premier album de l'irlandais Conor J. O'Brien, alias Villagers. Oh, je n'étais pas très loin de la solution, moi qui m'attendais à une américana limite gothique à la Murder By Death : on est bien en terrain folk. Pour le côté gothique, on repassera, sauf sur l'introductif (et trompeur) « I Saw The Dead ». Non, à vrai dire, si cet album se pare volontiers de douce mélancolie, l'espoir y garde une place importante du début à la fin. Pour le côté fantasme par contre, on est en plein dedans. Beau, poétique, varié, « Becoming A Jackal » est une très bonne surprise, une réussite sans ombre, un album à découvrir absolument. Rien à redire, c'est évident et intelligent, frais et classique à la fois. Bravo.