Hexen ou le Thrash moderne
Alors là attention ce sont mes chouchous ! Dans la scène Thrash moderne ou le Revival Thrash, j'ai très peu de groupes qui arrivent à m'intéresser. Tout simplement parce qu'on retrouve la même chose dans la scène Thrash des années 80. Il faut généralement plusieurs points forts pour me contenter.
Du gros riffs et du gros solis ça va on en trouve partout, les leads mélodiques doivent être énormissime. Vous voyez Ride The Lightning après le solo ou bien Tornado Of Soul avant et après le solo ben ça c'est des putains de leads mélodique cultes. Mais ce genre de passages sont soit trop poussif soit bien trop influencé. Après, il me faut un chanteur bien rauque à la Hetfield parce que les mecs comme le chanteur de Bonded By Blood, ça va 2 minutes mais c'est pas du Power Metal quoi... Ensuite la production, les prods old-school c'est 0. Je comprends bien la démarche de copier au maximum ces ancêtres mais bon, vous avez du matos utilisez-le quoi (je parle pour les groupes assez reconnus).
Passé ce test, on en trouve encore un bon paquet mais c'est bien souvent décevant. C'est là qu'arrive Hexen, groupe de Thrashers de LA. Leurs antécédents sont assez standards : 2 albums relativement moyen voire médiocre, puis arrive State Of Insurgency, album encore inégal mais avec des titres énormes (Blast Radius, Chaos Aggressor). On sent bien que le groupe va atteindre sa maturité au bout de 4ème. Et bien effectivement, ce Being and Nothingness est un très bon cru Thrash Metal.
Plusieurs points ont changé dans leur musique. L'aspect progressif semble avoir pris une position beaucoup plus prédominante dans leur musique. J'adore le Metal Progressif et forcément je suis déjà agréablement surpris. Attention, on a pas des solis ou passages mélodique de 20 min à la Dream Theater mais une touche assez globale qui est franchement très réussie.
Second point : le chant. Le chanteur est toujours le même à savoir Andre Hartoonian mais il semble avoir pris du coffre. Surtout, le chant est bien plus rauque avec une pointe Death. Et ce surplus de violence est l'atout majeur de Being and Nothingness.
On retrouve les des excellents leads mélodiques dont je parlais plus haut. Il était déjà bien présent dans State of Insurgency mais ils étaient parfois un peu trop plat. Mais ici c'est bien dans le très bon qu'on se trouve. Le début de Defcon Rising est tout bonnement excellente et assez technique tout en sweeping et c'est exactement ce que l'on souhaite entendre.
Côté instruments, les guitares assurent comme je l'ai dit et la basse est toujours bien présente, chose déjà présente dans le dernier. Le batteur est pas celui qui m'a fait rêver. Elle est assez classique mais blaste pas mal. Autre nouveauté, on entend quelques arrangements symphoniques qui donnent pas mal de profondeur.
On retiendra aussi le morceau d'à peu près 1/4 d'heure situé à la fin de l'album : Nocturne. Ce morceau permet de parcourir l'album en un seul morceau avec son solo mélodique néo-classique d'entrée.
Hexen a fait exactement ce que j'attendais d'eux : continuer leur progression et sortir un album mature en 7 ans. Ils auront mis le temps mais cette fois çi la machine est bien lancée.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.