Chaleur & Trémolos !

En écoutant pour la deuxième fois consécutive un album de Berthe Sylva, j'en venais à me demander comment ces voix d'hier sont-elles arrivées jusqu'à moi. Je veux dire aucune de mes Mamys ne m'ont jamais parlé de Berthe, de Frehel ou de Gaston Ouvrard et pourtant toute seule comme avec la plus délicate des évidences, j'ai fouillé le passé et épousé le style "Art nouveau" de la chanson Française.

Alors pour tout dire, j'ai grandi dans une famille de sifflotteurs. La musique, ça a toujours été un peu l'oxygène de la maison ! Et dans la famille des Fredonneurs, je prendrais un Papa "Rock, Hard & un peu de Pop", une Maman "Variétoche française des yéyés à nos jours" et une Mamy... Ah ben le voilà le bout du filon ! La voilà la source timide mais généreuse de mon goût incontestable pour ces années là ! Je l'ai toujours entendu discrète mais heureuse avec sa voix fluette qu'elle grossissait et faisait trembler à la façon d'un tout petit baryton, sur ces gros tubes d'antan aujourd'hui recyclées en films & publicités.

D'ailleurs quand j'écoute, M'dame Berthe, c'est toujours un peu ma grand-mère que j'entends en choeur improvisé ! "On a pas tous les jours vingt aaaaaaaans..." Il faut dire qu'à cette époque de trémolos, toutes les divas chantaient un peu toutes les chansons et pour découvrir qui a chanté la première, il faut parfois remonter jusqu'à... encore plus loin ! Même Les Roses blanches, chanson phare de ma jolie Berthe n'est pas d'elle ! Grâce à mon ami Gogole, j'ai découvert un peu plus de son histoire, mais pour mon coeur de frétillante damoiselle d'aujourd'hui, ce seront toujours les Roses de jolie Berthe !

Ce sont vraiment des mélodies faites pour se trémousser en amoureux dans un bal musette ou pour refaire le monde à la plume et à la bougie !