"Beyond" ? "From Beyond" presque hein, on ne l'attendait plus cette reformation. On ne l'espérait même plus pour être honnête, tant les albums solo du dinosaure junior en chef Jay Mascis étaient pâlots en comparaison avec des albums de la trempe d'un "Where You Been" ou d'un "Green Mind". Alors qu'est-on en droit d'attendre de la reformation d'une gloire passée ? Les premières secondes plantent le décor ; retour au rock foutraque et débraillé, à la voix approximative, aux solis typiques. Tout est là pour nous faire replonger, et comme nous sommes des faibles, la sauce prend et on est dedans au bout de la première chanson, comme un fan d'AC/DC découvrant le nouvel album de ses australiens préférés. La comparaison n'est pas anodine, puisque les deux formations ont en commun un immobilisme prononcé, et un gros coup de typex à la place du mot "évolution" dans leur dictionnaire. Mais qui irait s'en plaindre là ? "Beyond", c'est un putain de bon album de rock, mis sur pied par des cinquantenaires qui en ont encore sous le pied. Y'a des papys du rock qui feraient bien d'en prendre de la graine, plutôt que de nous refourguer des daubes dont même Tragédie ne voudrait pas...