J'ai plus qu'adoré le premier essai des néo-zélandais de Stälker et j'attendais donc fiévreusement la sortie de ce deuxième essai, qui dans mon esprit tordu devait les instaurer définitivement sur le trône de la scène revival speed metal, genre au combien méprisé d'une grande frange de métalleux qui ne savent définitivement pas ce qu'ils ratent (je m'égare mais le nombre de vues ou de cliques sur ce genre de groupe en est la preuve (toi qui lit ce texte t'es un bon (ou tu t'es gouré de page mais je t'aime bien quand même))). Bref, j'ai fantasmé l'album ultime et dans ce genre de situation, je ne pouvais qu'être un tantinet déçu par la réalité, en effet Black Majik Terror n'a pas réussi à me captiver aussi spontanément que son prédécesseur. À la première écoute, les compositions sont moins immédiatement accrocheuses, à l'image du morceau à tiroir Holocene's End et ses 6 minutes de heavy obscure loin du registre habituel du groupe et plus proches d'un groupe comme Cirith Ungol, morceau qui s'avère au fil des écoutes être un de mes temps forts de l'album. Stälker reste un groupe cradingue aux influences Speed 80's très marqués (Venom, Slayer, Agent Steel, Living Death), avec Black Majik Terror on sent que le groupe a voulu étendre son répertoire et forcément cette démarche m'a décontenancé aux premières écoutes. Après avoir laissé quelques temps reposé la rondelle le disque s'avère quand même une sacré réussite et je pense sincèrement que le groupe a fait tout juste sur ce coup en évitant une redite totale du premier effort et en proposant un album plus riche. Dans l'absolu, cet album ne contient pas de mauvais morceaux, j'adore même l'entier du disque qui sait toujours être généreux en matière de speed metal frénétique tout en laissant des respirations astucieuses à d'autres champs musicaux plus variés. Mais voilà, s'il faut n'en retenir qu'un, mon coeur battera toujours pour Shadow Of The Sword (2017) plus bête et méchant.
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