Année musicalement immense que cette année 2001.
Cette même année a vu la sortie de deux des (les deux ?) plus grands albums de métal jamais produits.
Lateralus de Tool d'un coté, et Blackwater Park de l'autre.
Deja connus pour leur death progressif, Opeth signe là son meilleur effort, un petit bijou mélangeant passages calmes d'une beauté hypnotisante et passage plus violents parfaitement exécutés.
Et si l'alternance des styles de musique fait bien ressortir le talent des musiciens du groupe, l'alternance entre voix claire et growl est rendu d'autant plus frappante qu'elle est l'œuvre de la même gorge : celle de Mikael Ackerfeld. A noter un invité de marque sur Bleak : Steven Wilson, chanteur, musicien, fondateur de Porcupine Tree.
Ceci dit que dire d'autre de cet album ?
Chaque morceau serait un pinacle pour n'importe quel autre groupe.
Leper Affinity sert de déclaration d'intention : ça va être long, complexe, à la fois doux et violent et toujours incroyable de maîtrise.
Harvest est une splendide ballade qui amène une pause bienvenue dans le flot de l'album.
Sa position entre Bleak et The Drapery Fall, 2 des meilleurs morceaux de l'album, aurait pu le desservir mais cette petite pause détente entre deux monstres se révèle être sa meilleure place tant elle tranche avec la fin apocalyptique de Bleak et introduit à la perfection le fascinant début de The Drapery Fall (qui reste mon morceau préféré ici. de peu certes, mais tout de même).
Pattern in the Ivy est un petit instrumental calme qui se pose comme une respiration entre l'excellent Funeral Portrait et le dantesque final qu'est le morceau éponyme.
Epique, fou, implacable, Blackwater Park n'est pas cité comme un des meilleurs titre du groupe pour rien.
Et, marque d'un immense album, c'est long sans solo infini qui tourne à la démonstration vaine de virtuosité, complexe sans se perdre. Certains morceaux durent 8 ou 10 minutes et en paraissent 5 (Drapery Fall, Funeral Portrait), d'autres nous font regretter qu'ils s'arrêtent un jour (Blackwater Park).
Un incontournable, le point culminant d'un groupe habitué à livrer d'excellents albums (Ghost Reveries notamment)