Beach House, Teen Dream. Ces quatre mots sonnaient vraiment comme des évidences à l'écoute du troisième disque de Beach House, un disque où le duo/trio dreampop de Baltimore délivrait un concentré de musique qui évoquait immanquablement les thèmes de l'adolescence, de l'introspection, de la nostalgie et du rêve.
Qu'en est-il avec Bloom?
Comme les auditeurs qui ont pu écouter les premiers albums 'Beach House' ou 'Devotion' peuvent s'y attendre, Bloom ne voit pas d'évolution radicale du propos. Après tout, Victoria Legrand est toujours aux manettes, Alex Scally est toujours aux choeurs et à la guitare et on ne change pas une recette qui gagne.
C'est dans la production que Bloom apporte une touche de nouveauté. Tout se passe comme si Beach House était passé du 4 pistes au 16 pistes. Le son de Beach House se fait plus moelleux, plus enrobé, plus profond. Pour notre plus grand bonheur. Le minimalisme des albums précédents fait place à un son dense. Le son évolue, la production se fait également plus millimétrique. A vrai dire cette évolution rappelle celle qu'a pu avoir un autre groupe, Blonde Redhead, avec qui le groupe partage son producteur...
En gagnant en sérieux, le groupe ne perd heureusement rien de sa charge émotionnelle. En témoigne une chanson comme 'Lazuli'.
Je sais déjà qu'on reprochera à Beach House un 'Bloom' plus lisse que les précédents albums. A moins qu'on ne reproche au groupe de sortir un disque trop accessible....
Quoiqu'il en soit Bloom est un disque comme il n'en sort que très peu, un vrai joyau pop qui sait recevoir l'approbation des fans d'indie rock et d'un public plus large.