Les anglais de Django Django ont eu un début de carrière assez explosif. Grâce à une série de première partie pour Metronomy et l'attention du Mercury Prize dès le premier disque, les voici attendu au tournant avec Born Under Saturn. Tu aimes les claviers de toutes parts, la pop des sixties et une esthétique eighties dégueulasse ? Tu es le bienvenu.


14 morceaux pour 3 ans de boulot, les Djangos n'ont pas été radins. Les extraits dévoilés, dont l'introductive "Giant" fait partie, nous ont vite appris que le groupe n'allait pas réinventer la roue. Percussions galopantes et mélodies entraînantes sont toujours au menu de leurs travaux. Au fil des 7 premiers morceaux, on affirme qu'ils reprennent les choses là où ils les ont laissé. Ce qui choque sur ce disque, c'est son tempo. La totalité de l'album est sur le même rythme. Déjà de nature surchargée, les titres ont une lourde tendance à se ressembler, au point où on a du mal à savoir si on n'a pas déjà entendu plus tôt celle qui est en train de passer. Parfois des sonorités proches du jeux vidéo s'invitent à la sauce comme sur "Reflections" pour nous sortir de notre torpeur. Rien de bien neuf puisque le disque précédent s'ouvrait avec des bruits de Pac-Man. "Shot Down", "Vibrations", "High Moon", autant de titres au chant monocorde qui passent d'une oreille pour sortir de l'autre.


Une approche monolithique fatiguante, un manque de "tubes" pour ce type de groupe et une envie de zapper récurrente : un cocktail qui ne semble pas parti pour tourner les têtes. A l'heure où le psyché comme la surf pop dégueulent de propositions passionnantes, difficile de voir ce qui vous pousserait à retourner sur une galette peu inspirée et répétitive.


Le disque n'est pas complètement foireux et quelques titres s'en sortent grâce à plus de respiration et de variété : "Shake and Tremble", "Found You", "4000 years". Django Django passe du petit groupe sympa et prometteur au statut de fond musical idéal pour cuver son lendemain de festival. Au milieu d'un champ, la pinte éventée à la main, on portera moins d'attention à leur musique et on bougera vaguement du pied. De là à écouter leurs albums de manière répétée, faut pas déconner...

Lopocomar
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le 22 juin 2015

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