Roh les petits filous ! Non contents d'avoir trouvé la formule parfaite sur leur premier album éponyme - c'est-à-dire des compositions vocales pour quatuor que ne renieraient pas les nostalgiques de la "bonne vieille époque" 60's mélangées à des rythmes électroniques dansants à souhait pour notre génération de fêtards - non contents d'avoir trouvé cette formule donc, le groupe londonien confirme ici en soignant ses compositions, offrant ainsi un des albums pop les plus réussis de l'année.
Comme je le disais, nous sommes une génération nostalgique de ce que nous n'avons pas vécu. Quand une bande nous rappelle aussi bien la surf pop des Beach Boys, le psychédélisme des Zombies ou encore l'électropop de Depeche Mode, il est tout à fait normal que l'on ait envie de se ruer dessus. Si la musique de Django Django fonctionne sur un effet de réminescence, elle fonctionne également sur la répétition de ses choeurs et leur subtile montée en puissance, digne de toute bonne Dance Musique.
Cette répétition (allant jusqu'au nom même du groupe) peut être considéré comme un défaut lorsque les titres finissent par se ressembler, et ça sera un défi que les Londoniens auront à relever sur leur prochain essai : essayer de renouveler leur pop dansante d'album en album tout comme les Beatles l'avaient si bien entrepris à l'époque. Car si les mélodies efficaces des bonhommes nous entraînent ici dans un déferlement de tubes, pas sûre qu'ils continuent à nous séduire sans nouveaux parti-pris.
En attendant, ne boudons pas notre plaisir, "Born Under Saturn" est un très bon second album, qui réussit l'exploit de nous faire bouger sur près d'une heure tout en ravivant la flamme que pouvait avoir sur la piste, nos parents et grands-parents. Malin.
https://www.facebook.com/Strangears-Le-blog-qui-r%C3%A9%C3%A9value-le-mauvais-go%C3%BBt-musical-358436414329163/?ref=hl