C'est assurément le LP le plus connu, avec sa pochette, le plus vendu aussi en logeant la plus grosse poignée de hits, pas moins de quatre ici. Supertramp a illuminé une grande partie des années 1970 et un bout des années 1980 en ayant su évoluer musicalement, des débuts rock prog' à des rivages plus pop, jusqu'à atteindre ce qui est considéré, ici, comme son sommet discographique sur le plan artistique mais aussi commercial.
Difficile de se défaire donc de "The Logical Song", "Goodbye Stranger", ces deux premiers qui passaient beaucoup en radio, "Breakfast In America" avec sa clarinette ambiance Nouvelle Orléans et, d'un peu plus loin en arrière, de "Take The Long Way Home", pour pouvoir se concentrer sur le reste. Ce sixième album rencontrera un énorme succès mais aura raison sur l'endurance du groupe après la tournée promotionnelle avec des débuts de dissensions internes pour la suite.
Album qui commence bien avec la belle ouverture qu'est "Gone Hollywood", habitée par l'envol d'un saxophone à l'empreinte sonore distincte de son époque. Les titres les bien moins connus valent aussi que l'on s'y attarde, sinon, il vaudrait mieux pour des potentiels impatients de se contenter uniquement des best of. Il y a peut-être "Casual Conversations" qui risque de moins plaire dans le lot avant le long final, "Child Of Vision", qui ferme l'œuvre.
Breakfast In America est-il le meilleur album de Supertramp ? Ça peut laisser à débattre. Est-ce son plus emblématique ? Oui, certainement !