Pépère mint
Moi, quand je veux écouter un bon vieux stones, je prends un bon vieux stones et je l'écoute. Cela n'empêche, parfois j'ai envie d'écouter un stones à la con et je peux écouter celui ci comme je peux...
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le 25 juin 2019
4 j'aime
Oui, les Stones sont un immense groupe. Ce qui ne veut pas dire que toute leur discographie est remarquable, très loin de là, elle est inégale, mais ils sont capables après un ratage assez large de type « Black and blue » de nous sortir ensuite « Some Girls », un album autrement plus solide, comme après « Dirty Work », ils reviendront avec « Steel Wheels » en 89. Et ça, ma foi, ça n’est pas donné à tout le monde. Alors, soyons franc, cet album est sans doute le meilleur des Stones dans les nineties. Les sessions d’enregistrement ont pourtant été très tendues, en particulier entre les Glimmer Twins, Mick et Keith, qui n’ont jamais réussi à enterrer la hache de guerre depuis le milieu des années 70. Mick veut ancrer la musique des Stones dans son temps et va donc faire appel à de jeunes producteurs, les Dust Brothers, qui l’ont impressionné avec leur travail sur « Odelay » de Beck et « Paul's Boutique » des Beastie Boys. Ils devaient au départ participer à 5 morceaux mais au final, ils n’ont été présents que sur 3. Car, voilà, Keith n’apprécie pas les « bidouillages » de la jeune génération et le fait savoir. Les tensions deviennent si fortes que Mick et Keith enregistrent leurs parties chacun dans un studio…
Le résultat est contre toutes attentes, franchement réussi ! Entre « Flip the Switch » qui claque d’entrée, « Anybody seen my baby » au son bien plus moderne et intéressant, « Out of control » dépote et mérite vraiment d’être redécouvert. D’autres morceaux valent aussi l’écoute et nous font dire que ceux qui avaient enterré trop vite les Stones se trompaient lourdement ("Gunface", "Too Tight", « Saint of me » et même "Already Over Me"). Reste le « cas Keith » dont les 3 morceaux qu’il fournit sont ratés et sans doute volontairement, énervé par l’ambiance et le son d’ensemble qui ne lui plaît pas. Il nous sort d’abord son reggae habituel (pourquoi ???!) avec "You Don’t Have to Mean It", brisant la dynamique d’un disque qui avait si bien commencé, c’est mou, ça ne décolle pas. Ses 2 autres morceaux sont relégués en fin d’album (on peut l’arrêter avant !!!) : "Thief in the Night" et "How I Can Stop" sont pépères et inintéressants (on croirait son pote Clapton dans ses albums les plus soporifiques), une voix traînante, bref, Keith ne se foule pas, mais alors pas du tout, je reste bien entendu poli 🙄! Il fallait finir sur "Too Tight" bon sang avec son riff typiquement stonien et qui met tout le monde d'accord! Un conseil, écouter l’album en virant ses 3 chansons et vous verrez que là on tient un album très solide et qui dépote. Une rumeur persistante voudrait que Keith, horripilé par le son de l’album «retouché », ait lui-même fait circuler les bandes de ces sessions sous forme d’un bootleg que les collectionneurs connaissent bien. On y entend les sessions brutes de décoffrage et ça donne, c’est vrai, même si la production des Dust Brothers est intéressante. Ils ne sont pas passés très loin d’un grand album.
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Créée
le 4 nov. 2024
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