Une petite gemme que ce "Brill Bruisers", sachant que j'ai mis un certain moment à l'apprécier mais qu'il fait partie maintenant de mes albums préférés. Putassier sur les bords car jouant la carte de la mélodie et des "hooks" encore plus que d'habitude, l'album joue sur toutes sortes d'émotions et tire irrémédiablement sur les cordes de la nostalgie 80's/90's. Toutes les chansons ne se valent pas, mais (quasiment) toutes ont leur charme.
Ce groupe gagne à être connu ; dommage (et je ne plaisante même pas) que son nom freine sans doute plus d'un prude dans la diffusion de leur œuvre :) Je pense notamment à ce message sur Facebook où un père racontait avoir renommé le groupe "The new photographers". Franchement, c'est mon avis, dans notre société hypocrite où les recherches concernant le sexe sont bannies de la recherche semi-automatique alors que ce sont les plus populaires, un tel nom de groupe est paradoxal. Mais on peut voir les choses autrement : le power groupe ne cherche peut-être pas le succès populaire - il fait son chemin dans le monde de l'indie pour ceux qui y circulent. Et de mon côté, je suis preneur - j'attends chaque album avec impatience.
Pour en revenir à "Brill Bruisers", voilà donc à mon sens l'un de leurs meilleurs. Je dis bien "à mon sens", car j'ai dû mal à comprendre la hype autour de "Mass Romantic", par exemple, que je trouve moins abouti, un peu brouillon. Celui-là est lumineux, énergie et limpide pour ainsi dire du début à la fin, avec de rares baisses de régime. Mes préférées :
"Bill Bruisers", "Champions of red Wine", "War on the east coast", "Marching Orders", "Dancehall Domine", "You tell me where".