Bienvenue dans les années 60.
Au fil des ans, le rock ne cesse de se mélanger, de s'adapter à de nouvelles formes musicales. Sans cesse, les artistes renouvellent leurs inspirations en piochant des ambiances venues du funk, du disco, de l'électro, du rap. Mais, on trouve toujours des groupes pour nous dire que le rock c'était mieux avant. Au milieu des White Stripes et des Kills (pour n'en citer que deux), c'est là que l'on trouve The Black Keys. Le groupe cherche à revenir à la base du rock et du blues des années 60. Et pour réaliser cette prouesse, quoi de mieux qu'un duo guitare-batterie. Avec cette formation, The Black Keys rend hommage à cette époque charnière du rock. L'album Brothers, le sixième du groupe, est baigné dans cette ambiance. Les instruments sonnent old school, les mélodies sont simples, on trouve très peu d'arrangements, bref c'est brut. L'album navigue entre le rock et le blues, et rappelle à nos souvenirs d'anciennes idoles. Sur le morceaux d'ouverture, Everlasting Light, c'est Marc Bolan qui s'invite, avec I'm not the one, on est avec Jimi Hendrix et les synthés de Black Mud nous amène du côté des Doors. The Black Keys connaît ses classiques et ça s'entend. Le voyage dure 15 chansons et même si l'album n'est pas toujours au niveau, si certaines chansons paraissent répétitives, on prend un grand plaisir à retrouver cette ambiance poussiéreuse.
Dan Auerbach, le chanteur, a dit :« Tout disque de blues ou de rock'n'roll postérieur à 1972 me donne la nausée »
Bienvenue dans les années 60.