Le chef d'oeuvre de cette décennie. pas seulement de garage, de blues-rock ou que sais-je? Non, l'album ultime, comme on en voit presque jamais. L'album qu'on s'approprie doucement. Et puis on se rend compte qu'on l'écoute encore 3 ans plus tard, toutes les semaines. Et puis tes parents, vieux routiers du rock, s'inclinent. Et puis tu fonds, dès les premières notes. De chaque morceau. Et plus les chansons s'enchainent, plus ton petit coeur se trouve gonflé d'une mélancolie à t'en faire déborder les yeux.
Brothers, c'est l'album dramatique. Celui qui raconte 20,000 choses, qui te fait passer par tous les états. De l'insouciance joyeuse de "Everlasting Light" à la passion brulante de "Howlin' for you" ou "The Only One" en passant par des sommets de sensualités avec "Too Afraid to Love You", et de grands morceaux d'humanité ("Unknown Brother"). Tout ca sous le chaud soleil américain, qui empèse certains morceaux ("Black Mud") jusqu'à faire chuter le pouls sous les 50 bpm ("These Days").
Un album dramatique car parfait. L'aboutissement d'un groupe qui condamne cruellement les Black Keys à changer de direction ou à échouer (El Camino n'atteint pas la hanche de Brothers). Blakroc est peut-être cet échappatoire.