Cet album n'est pas mauvais. Cela s'explique par sa bonne production, et ses arrangements signés Pharell Williams. Mais soyons clair, c'est une seule chanson qui m'a fait l'acheter.
Une petite fantaisie, décontractée et baignée de soleil, j'ai nommé "California Roll".
Bien entendu, la raison étant la présence du plus grand artiste musical encore vivant... "Stevie Wonder" qui apporte un échantillon de son talent en jouant un morceau d'harmonica, et en chantant quelques phrases en voix de fond. Le chien en est d'ailleurs éclipsé au passage (désolé mais il ne joue pas dans la même cour).
Cet album est résolument cool, et s'ouvre donc avec cet excellent midtempo, "California Roll", une chanson qui donne une sensation de "The Girl Is Mine" sur l'album "Thriller" (toute proportion gardée).
L'auteur de "Happy" use de la recette éprouvée ces dernières années dans toutes ses productions, soit un mélange d’organique (claquements de doigts, halètements, basse funky) et de synthétique (nappes house, auto-tune…), un montage habile de gimmicks empruntés au meilleur du funk et de la soul. Pharell, est en somme, un escroc... (merci Marvin!). Ce n'est rien d'autre qu'une sorte de plagiat du funk cool 80's. Mais ça reste bon pour qui aime ce style. Surtout que, "California Roll" est irrésistible (pourquoi Stevie n'est-il pas seul sur cette chanson ?...).
Cette piste a bien quelques marques signées "Pharrell", comme le clapot (merci Marvin!), l'introduction rythmique, et sa voix de poulet. Mais c'est bel et bien, la touche Stevie qui change la donne. Certains trouveront ça daté, mais comme dit le dicton, c'est avec les anciens pots qu'on fait...
D'autant plus que ça n'est pas du côté des paroles qu'on pourrait honorer cette chanson : "Bébé, vous pouvez être une star de cinéma (à Los Angeles)...". Snoop tente de chanter, et même si c'est pas trop mal, c'est dur avec Stevie à côté qui chante les chœurs.
Bref, ça sera quand même (pour moi) l'hymne de l'été, avec ce titre qui rappelle "California Love". Marqué par ses rimes mélodiques et son refrain accrocheur, ce nouvel extrait est une valeur ajoutée à l'album. Une petite splendeur ruisselante de gratte sèche et de Fender Rhodes ! Un concentré d’ondes sensuelles et de grooveries ensoleillées pour une ballade hautement soulful.
Cette chanson arrête le temps...
Après plusieurs écoutes, deux points négatifs me vient à l'esprit : la voix de Williams entrave la voix de Stevie. Néanmoins, ses ad-libs, et chœurs restent les plus distingués. En outre, sans l'harmonica joué par Wonder, l'engagement vocal de Williams serait insuffisant dans les chœurs (en gros Pharell aurait pu la fermer).
Snoop qui a toujours eu cette image de chanteur décontracté, est un souci constant (en partie en raison de l'harmonisation de cette chanson hautement plus décontracté que le chien lui-même). Cette chanson produit des pensées réconfortantes, et donne envie de siroter un Gini en regardant le soleil se coucher. Si, Stevie Wonder est en retrait, sa voix reste au centre de la scène pendant le refrain (il fait même figure de ligne de bord, je veux dire par là que sans lui, les deux autres (Snoop et Pharell) paraîtraient bien fades).