Busse Woods, un nom champêtre pour un disque qui ne l'est pas vraiment. Pourtant, la pochette nous promettait une clairière au milieu de la foret, le coin idéal pour pique-niquer... Le seul lien avec quelconque verdure sera plutôt a mettre sur le compte de l'ambiance enfumée du disque ! Lori S et ses deux compagnons ne sont pas la pour déconner, et balance un stoner lorgnant sur le doom (à moins que ce ne soit l'inverse). Après un Zoroaster très bon, Acid King enfonce le clou !
Tout commence avec un "Electric Machine" qui pose les bases de l'album. Un morceau porté par un son très (très) lourd, qui assaille l'auditeur à coups de riffs terrassants, et surplombé par la voix monocorde de Lori S. Le décor est planté, et ne changera que très peu le temps des six titres qui rythment l'album. Deux titres sortent du lot : "Drive Fast, Take Chances", emmené par un riff génial qui tourne à en devenir hypnotique, seulement ponctué par un court solo imparable. Et le titre éponyme, qui après une longue intro nous entraîne au plus profond de la musique d'Acid King, à coup de soli au ralenti sur une ligne de basse plus basse (!) que jamais... Les autres morceaux sont à l'image du reste, aucun n'est en dessous de l'ensemble.
Ce disque est un monolithe, les six morceaux se suivent et se ressemblent fortement, l'ensemble semblant former un unique bloc. Pourtant au fil des écoutes, les morceaux se distinguent les uns des autres. Busse Woods est un disque qui se mérite, si l'on veut percevoir toute sa richesse. Mais lorsqu'on y arrive, la récompense est formidable ! Clairement ce qu'a fait de mieux Acid King !