L’année 2012 est bien trop chargée.
Ça tombe bien, des reviews j’en ai à revendre.
J’attaque un gros morceau, avec la nouvelle égérie de Ed Banger Records, Breakbot.
Depuis sa signature en 2009, on l’avait espéré, et bien nous voici bien servie d’une belle tablette de chocolat aux couleurs de Chicago.
Pour la rétrospective Breakbot, c’est Thibaut Berland. Un ancien de Supinfo.com qui a déjà un court métrage primé à son actif (qui fait honneur au créateur du MuppetShow)
Découvert grâce à ses amis de Justice sur l’E.P Waters Of Nazareth, avec son remix de Let There be Light exclusivement sorti au Japon.
Mais il a passé outre les frontières pour finalement arriver chez nous.
Globalement, l’album est beau, bien construit, mais je ne me leurre pas: il n’y a pas d’énorme surprise, Breakbot sait comment toucher son public.
Passons outre la pochette, et jetons notre dévolu sur les morceaux. Plus précisément sur leurs noms.
Personnellement j’ai l’impression que Breakbot n’est pas un personnage mais un groupe avec tous ces featurings.
Tout tourne autour d’Irfane et Ruckazoid, bien connus respectivement pour leurs Baby I’m Yours & Fantasy. Mais un nouveau groupe vient nous interpeller… Pacific!
Groupe pour lequel Breakbot a livré deux remixes de Runway To Elsewhere et Hold Me.
Je démarre la Review toujours dans l’ordre chronologique. Parce que sinon vous seriez perdus.
Break Of Dawn, c’est un peu comme si Flipper avait décidé de rester en vie sur Hawaii avec Magnum. Breakbot est décidément très fort pour nous faire sombrer dans la nostalgie.
La bassline est décidément plus que Funky, et on se voit clairement devant sa vieille télé cathodique, à regarder le gentil garde du corps moustachu (Magnum) en enchaînant sur Antenne 2 avec La Croisière s’Amuse.
Tout les instruments s’enchaînent à la perfection, on sent un travail de sample, même si je n’en reconnais aucun. Et si il aurait eu l’audace de rajouter des paroles, nous aurions très bien pu nous retrouver avec un nouveau tube de l’été.
Le titre sort directement de l’album Invincible de Michael Jackson, on comprend mieux pourquoi on enchaîne avec…
…Fantasy. On pourrait presque croire que la basse est la même… Je ne reviens pas sur ce titre, sorti il y a un an. La voix de Ruckazoïd fonctionne à merveille et on jurerait entendre The King Of Pop. Un des tubes qui a bercé mon été 2011.
One Out Of Two une déclaration d’amour de Breakbot faite par Irfane. Le Duo gagnant qui enchaîne les tubes. Je ne m’enfoncerais pas en disant que le net s’est moqué de sa plastique de générique télé.
La voix pop du chanteur de Outlines est l’instrument qui sublime le travail de Breakbot. Reste à savoir si la voix fait une grande partie du travail ou pas…
Reste que le clip vidéo que Irina Dakeva nous offre rajoute une autre dimension à l’œuvre. Comme tous les clips de Breakbot par ailleurs.
Comme une sorte de bouquet final.
By Your Side (Part I), c’est une interlude que Michel Berger aurait pu faire sauf que la voix de Pacific! emporte le morceau au delà des années 80. Le slow est cependant trop court pour être apprécié…. Comme si l’album pouvait se terminer aussi tôt sur une note aussi triste….
C’est pour cela que Breakbot fait l’effort de nous surprendre avec une deuxième partie plus rythmée.
By Your Side (Part II) c’est plus un anthem disco perdu qui réunirait tous les tubes de Saturday Night Fever et de toute cette génération de Disco Dancers en Roller… En passant par K-Jee, Salsation, on croise aussi une basse de Born To Be Alive.
Ruckazoïd ne lâche pas le morceau, et veut se voir à Neverland… You Should Know, c’est encore un beau mélange à la Fantasy. Les Jackson 5 ont dû les marquer étant jeunes car l’inspiration se ressent totalement. Les instruments coincident tous, on pourrait croire à un orchestre funk même si le piano donne un air de déjà-vu.
Personnellement, cette track manque d’une folie necessaire pour nous faire décoller, car on a déjà) fait le tour des violons.
The Mayfly and The Light, est LA surprise que j’attendais sur l’album. Un piano à la Supertramp.
Encore Irfane au chant, qui peut passer pour un Roger Hodgson. Un downtempo très bien emmené, une autre référence que je n’arrive pas à situer.
Programme, c’est un écho à Break Of Dawn. On reconnait la même construction. Le morceau apporte du baume au cœur. On l’avait déjà découvert sur SoundCloud, mais on est otujorus aussi content de la retrouver.
Tout sur l’album est référencé. Je n’arrive pas à toutes les reconnaître mais là… Easy Fraction doit être un clin d’œil à Mr. Troy dont le travail de BeatRepeat est reconnaissable parmi mille. On aimerait cependant que la chanson dure plus qu’ 1:18… Et qu’il y ait une gradation, un boulversement… Une frustration dont seul EdBanger a le secret (TV Slut de Mr Oizo, Tough Games (Interlude) de SebastiAn)
Baby, I’m Yours, premier featuring avec Irfane. Premier single, première réussite. Tout est dans le mariage entre voix sublime et accords percutants. Avec en cerise sur le gâteau un clip mythique réalisé par Irina Dakeva qui a également réalisé celui pour One Out Of Two. Un tube qu’on retiendra, même si j’aurais été interessé par un rework avec le remix de Siriusmo qui apporte une autre dimension au morceau.
Je voulais être surpris… Que je suis crédule.
Another Dawn se complète très bien avec Baby I’m Yours. Surtout pour l’ouverture au piano, surtout qu’on peut compléter avec la ligne de basse qu’on retrouve dans quasiment tous les morceaux précédents… C’est linéaire. C’est presqu’agaçant.
Why me calme déjà un peu plus. J’ignore si c’est une overdose d’Irfane, mais Ruckazoïd est plus entraînant. Ce morceau me fait penser à You Rock My World alors décidément… La chanson est d’un calme reposant.
A Mile Away, c’est jazzy, un retour aux vieilles salles de One Man Show pour Breakbot et son meilleur ami Irfane. Je pourrais rajouter que cette chanson pourrait faire office d’ouverture du bal pour des mariés. On peut tous se trémousser sur ces accords en admirant Breakbot faire du synthé debout…
Intersection, c’est le grand final. C’est aussi le plus minimaliste des feux d’artifices.
En douceur l’album se referme.
Comme une bonne tablette de chocolat vous n’avez pas vu le temps passer.
Et tout comme le goût du chocolat dans votre bouche, les morceaux vous donnent envie de les réécouter.
Puis comme l’a dit Chilly Gonzales, les morceaux ont tendance à se ressembler, mais ça n’enlève pas le funky groove qui sommeille dans un album aussi sucré qui aurait pu servir pour un remake humouristique de Charlie & La Chocolaterie.
En conclusion, j’aime à me rappeler le Breakbot qui avait signé sur Moshi Moshi et qui me faisait réellment rêver avec un doux mélange d’électro trituée et de funk… Mais les artistes évoluent!
Je vais finir cette review d’une façon pour la moins originale:
Je vais reprendre une citation de Daftworld pour conclure cet album (âmes sensibles s’abstenir)
" C’ est un album pour faire l’ amour ! "
Note: 6,5/10
N.B: La fois prochaine, je promets de mettre des images qui illustreront mes propos pour éclaircir le texte.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.