Cet homme est un génie ! Arriver à nous captiver pendant 8 fois 4 minutes et 33 secondes.....
Si vous vous posez la question, la réponse est oui. Je me suis tapé TOUTES les pistes de la premières à la dernières secondes.
Rien que le nom c'est du génie. Ce type transpire le génie par tous les orifices de son organisme.
On commence par la piste classique, 4'33 de Cage against the machine, un long morceaux doux et planant, qui nous fait nous questionner sur le sens de la musique, ou de la vie, au choix. Ce morceaux aura changé la perception de la musique dite classique dans le monde entiers. Si aujourd'hui elle est considérée comme un chef d’œuvre de la musique, c'est pour une bonne raison. Son renom lui a permis d'être joué par les plus grand musiciens et orchestres du monde.
Nous poursuivons sur la pièces maîtresse de l'album, selon moi : "Adam F’s club". On y retrouve des sonorités dance et discos des 80s, tout en gardant des effets de grésillements du micros qu'on pourra retrouver peut de temps après, entre autre, chez Justice. Réel morceau pionnier du monde de l'electro.
Pour se calmer, on se retrouve sur une piste moyenne de l'album. Presque une faible. On se trouve cette fois-ci dans le studio d'Hervé Tidies. Les bruits ne sont pas très interéssants, ici le compositeur frôle avec la musique moderne, notamment la musique concrète.
John Cage a ensuite voulu montrer son attachement à la pop-culture, en imaginant à son tour l'univers des comics, en plus particulier celui de la batcave de Bat-man. Piste réussie sans être trop extraordinaire non plus.
Puis on arrive sur le remix "Fake Bloond'S Needle Drop", réel engagement aux mouvement punk et grunge. On retrouve des sonorités propres à ces mouvements, avec une répétition de sons saturés, venant nous hanter notre esprit, créant alors une irrésistible envie de tout détruire autour de nous.
La piste suivante a été enregistré dans un aéroport. Elle arrive à retransmettre une émotion d'oppression qui si trouve sans y être. Et pour arriver à me faire ressentir ce genre de choses, je dit chapeau monsieur. L'ambiance dégagé par cette piste est incroyable, presque divine.
Cette piste, a été enregistré par des popstars japonaises. C'est exécuté à la perfection, et rendent un hommage à l’œuvre de John Cage, très intéressant, puisqu'elle est parfaitement exécutée. Cependant, permettez moi de douter que ce soit la meilleure façon de l'écouter. Ces musiciens qui jouent un instrument comme des dieux depuis leur plus tendre enfance, ne laissent aucune place aux imperfections. La musique est donc dénué de sens, puisque l'imperfection fait partie de la musique. Pire que ça, c'est l'imperfection de 4'33 qui la rend si unique. Voila, je reste un petit peu dubitatif.
La dernière piste est la plus polémiste de l'album. Certains peuvent y voir un éclair de génie, d'autre un affront terrible. On ne sait pas comment réagir. Certains disent que les remix ne valent rien. Ce n'est pas mon avis. Ici, on se sert du principe de base pour le faire régresser. Même si certains peuvent y voir une trahison, on comprends vite que le compositeur a voulu nous jouer un tour. Son album se baladait de styles en styles, alors il fallait faire une chanson commercial, pouvant être écouté par le plus grand nombre. De plus, soyons honnête, ce remix de 4'33 n'est pas si mal ! Il donne envie de bouger, tout en respectant le côté expérimental qui domine la trackliste.
Bref, un bon gros chef d'oeuvre de notre patrimoine musical. Qu'on aime ou non, on ne peut pas nier que ce compositeur était un génie, et qu'il a mis une bonne droite dans l'univers musical que nous connaissions jusqu'à ce moment. Aujourd'hui, cette compilation de remixe, n'est plus que jamais à l'ordre du jour, et nous offre une grande réflexion sur la musique.
J'espère vous avoir fait découvrir quelque chose.