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Avec le temps, il devient de plus en plus difficile de catégoriser un groupe de Metal dans une seule et unique branche. Les formations essayent d'apporter une petite touche à une structure classique pour la faire dévier du chemin tracé par leurs aînés. Armageddon est clairement du Death Metal, nuancé entre le Old School et le moderne, mais pas que. On peut y trouver du Thrash, du Heavy, du Melodeath et même de l'Alternative Metal et du Black pour peu qu'on se laisse emporter. C'est le grand carrefour où tous les embranchements sont des ponts vers des horizons différents. Le maelstrom de la pochette, dessiné par Paolo Girardi inspiré par les paroles des chansons, le montre bien. L'album est un tourbillon auquel se mêlent plusieurs genres et sous-genres...en tout genre.
De base nous avons du Death à moitié post-années 90 et à moitié Modern Death 2000-2010. Mais ce n'est pas si simple. Si la toile de fond est clairement identifiable, les instruments veulent à tout prix nous faire entendre autre chose. La batterie, claquante, très nerveuse, avec ses échos métalliques marqués, reste globalement dans une perspective Death Metal mais vient parfois rappeler celle que l'on peut trouver dans l'Industrial Metal. Des coups de cymbales précis, sans réverbération intempestive, et des toms troublant de netteté donnent parfaitement la réplique au reste du groupe, notamment au chant. Matt Hallquist a un voix très bien adaptée à l'impulsion donnée par la batterie et les guitares. Tantôt perçant, tantôt épais, des pics d'intensité virevoltants, le chant Death accompagne parfaitement l'auditeur dans la musique. Là encore, le chant ne se contente pas de rester dans la case Death Metal, il lorgne aussi du côté du Heavy dans "Locked In" et même du Black, conjointement à la batterie furieuse, dans "Thanatron". Sur "The Watcher", des coeurs lyriques très étranges viennent s'ajouter au scream, un surprenant petit aspect Alternatif sorti de nulle part qui ravit les tympans au milieu de tout ce méli-mélo de Metal extrême. Les guitares quant à elles se promènent sans soucis entre Melodeath, Old School Death Metal, Thrash, Heavy et Groove. En plus d'avoir la force du Death, la douceur technique du Melodeath, la légèreté du Heavy et l'énergie du Thrash, le guitares apportent régularité avec des sonorités groovy remarquablement bien placées, surtout dans "The Watcher" et "Captivity and Devournment".
Si la consistance de l'album se trouve dans l'effort de composition et l'intelligence du mixage, les instruments portent en eux le souffle unique du groupe. Armageddon laisse apprécier une entente entre des duos d'instruments : guitare soliste/guitare rythmique, batterie/voix, voix/guitares et scream/growl léger. Chaque couple conduit l'oreille à l'apprécier jusqu'au changement de rythme et de timbre apporté par un second duo. Ainsi, on navigue dans des morceaux très structurés, composés avec ampleur et dynamisme. Ces effets sont parciulièrement appréciables sur "Captivity and Devourment" (batterie/chant), "Conquer" (mélodies séparées des guitares) et "The Watcher" (scream/coeur).
Vous l'aurez compris, Armageddon n'aime pas récidiver. Au diable les conventions parfois très strictes du Death de l'ancien temps, ce que veulent ces suédois c'est un festival de saveurs variées et complètement en osmose entre elles. Si vous êtes en quête d'un Death Metal qui se renouvelle et n'a pas peur de s'engager dans un mélange riche en sensations et en changements de rythme au milieu des chansons, "Captivity and Devourment" est une valeur sûre en ce début d'année.
Créée
le 23 févr. 2018
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