Lâcheté et mensonges
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Ce disque fut capital pour moi. A-t-il été pour autant capital pour l'histoire du Rock, même en nous restreignant au seul territoire français, auquel il était uniquement destiné du fait de l'importance des textes de Christian Descamps, le leader de Ange, textes écrits en français ? Certainement pas… encore que ? En 1972, j'avais 15 ans et commençais à m'intéresser sérieusement aux filles, et le Prog Rock naissait, semblant promettre d'emporter le Rock une étape plus loin, puisqu'on sentait déjà que le premier âge (l'âge d'or ?) touchait à sa fin. Ce que Ange m'apporta, cette année-là, c'est la conviction que mes (banals) tourments adolescents pouvaient s'exprimer sans pudeur à travers une musique mélodramatique, circonvolue mais festive, épique et théâtrale. Les références au Moyen-Age paraissaient déjà un peu pénibles, mais justifiaient largement les jeux "théâtraux" du groupe, à cet époque assez inouï sur scène. Textes tour à tour furieux et extatiques, portés par la voix assez fascinante de Descamps, déluge de grandes orgues déchaînées, guitare électrique agressive, oui, il y avait sur "Caricatures" tout ce qu'il me fallait pour sortir de ma coquille et crier mon existence à la face du monde. Pour cela, même si Ange est presque synonyme de "ringard" aujourd'hui, je veux me souvenir du choc de cet album, et du bien qu'il m'a fait. [Critique écrite en 2015]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs albums français des années 1970
Créée
le 19 déc. 2015
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