L'épreuve de force pour le délicat Neil Hannon : recentrer son délirant opéra comique sur sa petite personne, retrouver au cœur du maëlstrom paranoïaque qui lui sert de dispositif guerrier un peu de la vérité d'une jeunesse ordinaire. Il faudra beaucoup jouer à cache-cache entre l'éprouvante démesure du son et l'étroitesse des sentiments trop humains (lubricité, jalousie, rancœur, etc.... etc....), pour finir par rencontrer un peu de lumière dans le labyrinthe. Et là, d'un coup, ce "Casanova" émeut et séduit, devient un ami, presque un frère, que l'on trouverait presque sublime… [Critique écrite en 1996]