Cast in Steel
5.9
Cast in Steel

Album de a‐ha (2015)

Tiens, A-ha s'était séparé récemment ? Je viens d'apprendre cela alors que commence ma lecture de leur dernier album en date sorti en cette année 2015, "Cast in Steel". Ce n'est pas la première fois que la bande norvégienne, à l'origine du fameux "I've been losing you" (oui, je ne cite pas le tube que vous connaissez tous pour vous encourager à découvrir que depuis, A-ha a produit bien mieux), ce n'est pas la première fois qu'ils se séparent. Quelques tensions au sein du groupe avaient déjà provoqué une pause discographique entre 1993 et 2000, c'est-à-dire entre (selon moi) leur plus mauvais album "Memorial Beach" et sans doute leur plus réussi, "Minor Earth, Major Sky". Est-ce que cette nouvelle séparation de quatre ans les a tout autant inspiré pour cette fournée 2015 ?


La réponse est (malheureusement) "non". Si leur retour en 2000 avait réinventé leur style, se plaçant facilement entre le pop rock de Travis et Coldplay (des débuts hein), A-ha n'apporte rien de nouveau à son mantra ici. Waaktaar-Savoy nous écrit les mêmes belles ballades et Furuholmen nous sort les mêmes synthés pour des titres plus enjoués (le réussi et dansant "Forest Fire" en tête, d'un bpm pareil à "Take On Me"). Deux morceaux plus oubliables sont portés par Harket, dont la voix n'a toujours rien perdu de sa superbe. Je dirais que le problème principal vient des arrangements ; si les claviers se font maintenant plus discrets, l'omniprésence de l'orchestration symphonique noie la beauté de plusieurs compositions. Il y a d'autres façon de rendre grandiose vos morceaux A-ha, vous l'avez déjà réussi, à être plus fin dans vos productions !


Avec "Cast in Steel", le trio brosse une bonne partie de leur carrière, de l'analogique au numérique, du synthé aux ordinateurs, ils seront passés par beaucoup de phases ; ce qui n'est pas pour arranger les effets de "déjà-entendu" sur lesquels nous tomberons à gauche à droite de cette collection hétérogène, fondu dans une ambiance quasi-religieuse. Quelques passages fonctionneront par effet de nostalgie, comme une magie retrouvée. Car oui, la magie est toujours là, on s'y est juste habitué, d'autant plus que leurs plus belles pirouettes, le groupe nous les a déjà montré. Ils ne peuvent pas (ne doivent pas) se séparer, la magie qui apparaît à chacune de leurs communions a quelque chose d'unique et de sublime, depuis plus de trente ans maintenant ! Et même si c'est ici plus éparpillé et moins direct, ce retour est bien plus qu'honorable.


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le 4 déc. 2015

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