L'histoire : Trois personnages pris au piège dans une toile d'araignée "amoureuse" dont une femme ayant une relation ayant une liaison avec un homme marié. Voila comment commence le premier des trois albums concept de Millie Jackson ou la chanteuse se mettant du point de vue de la sal*** ..euh... de la voleuse de mari sur la face A du 33 Tours ... Tandis que la face B est chantée racontée par notre pauvre Cosette , pardon, de l'épouse trompée . À l’époque, Millie Jackson chantait déjà sur les relations sexuelles d’une manière compliquée et adulte annonçant un monde à venir. Mais pour le cas de ce quatrième album , cela prenait forme d'un concept quotidien d'un triangle amoureux (premier d'une trilogie qui aura une suite en 1975 -"Still Caught Up"- et se conclura en 1976 à "Free and in Love" ). Millie Jackson nous raconte ce que c'est d'être la maîtresse, ce que c'est d'être l'épouse, ce que c'est de savoir qu'une relation est terminée, comment le désir grandit et décroît à mesure que la vie domestique prend le dessus, comment quitter un amant. Elle a fait en sorte que le sexe paraisse interdit mais inévitable. Faux mais à la fois juste. La combinaison irrésistible. Le morceau d'ouverture épique montre Millie, la maîtresse, sur le point de faire rentrer son amant marié chez lui, une grosse production se construit autour de sa grosse voix, elle regarde l'heure, garde le contrôle et puis…"snap !". "Forget about The Clock on The Wall", chante-t-elle. Ça , c'était donc l'ouverture de "If Loving You Loving I Don't Want to Be Wright" ,reprise de Luther Ingram (issu de l'album portant le même nom du 45 tours -1972) qu'il est bon de le rappeler . Puis , elle renverse ensuite le tout dans "The Rap" , histoire de savoir que même si il est difficile d'être avec un homme , cela aussi à ses avantages . Et de ses trois morceaux en continu ("If Loving You Loving I Don't Want to Be Wright" - "The Rap" et l'énergique "All I Want is Fighting Chance") . On passe au morceau de bravoure (selon moi) "I Tired Of Hiding" : " I'm tired of having to sneak around Everywhere we go I wanna feel free, to be with you I don't care who knows" ... Et une trompette surgit conduit par la merveilleuse orchestration des cordes de Mike Lewis (qui s'occupe aussi des instruments à cuivres) rendent ce morceau dans un merveilleux paradis ... perdu . Fin de la Face A . Sur la face B , c'est la veuve déplorée .. non , j'exagère.. C'est l'épouse trompée qui crie toute sa haine d 'un "C'EST TERMINÈ ET JE LE HURLE " (limite James Brown avec un Whoaaa !!! ) tout en débutant d'un " You're telling me you found a new bitch?" Non , ça c'est moi qui l'ai ajouté le "bitch" (mais , elle aurait pu le chantée).. C'est le mot "love". C'est peut-être pire que "bitch". S'enchaine ensuite ce quasi variation sur le même thème de "I Tired Of Hiding" au morceau "It's Easy Going" , du velours ... Elle revisite le "I'm Trough Trying to Prove My Love to You" de Bobby Womack (Facts of Life - 1973) , mais aussi le "Summer" de Bobby Goldsboro (issu de l'album de 1973 ... ( The First Time) ) , poignant . "Caught Up" , offre une vision différente , une série de points culminants de luxure , de rire et de perte . Bref , c'est un album à écouter dans son ensemble plutôt que des morceaux individuelles . "Caught Up" , un album à neuf titre , un album magique .