"Eh Roger, on a besoin d'une interlude, vient t'enregistrer en train de marteler un clavier !"
Après avoir accouché de trois EP dans un style particulièrement brutal, Isis revient et marque au fer rouge l'an de grâce 2000 en lançant en orbite leur premier album, le bien-nommé Celestial. Ce nouveau bébé, beaucoup moins incisif que les rejetons nés avant lui, nous propose en outre un son chaud, caractérisé par une basse omniprésente, et un mélange entre les longues plaintes émises par une voix claire et les aboiements furieux d'une voix écorchée vive. On peut en fait considérer le son de Celestial au juste milieu entre la violence des premiers EP et le prolongement atmosphérique des albums qui suivront (et surtout Panopticon).
Le seul défaut que l'on peut attribuer à l'oeuvre ici présente, c'est de vouloir un peu trop coller avec son "concept" et de nous imposer pas moins de quatre espèces d'interludes, la triste lignées des SGNL. D'ailleurs, ils pousseront le vice un peu plus loin en sortant plus tard une sorte de suite de Celestial, l'EP ... SGNL>05...
Presque un tiers des titres de l'album en transitions, ça fait un peu mal mais c'est largement rattrapé par la qualité irréprochable (et je pèse mes mots) du reste de l'album. On a ici les premières vraies lettres de noblesse d'Isis. Et pour cela, je tire mon chapeau.
Titres préférés : Celestial, Deconstructing Towers, Swarm Reigns.
Titres beurk : Tous les SGNL (surtout ceux où on entend un type taper frénétiquement sur les touches de son clavier, PUTAIN.)