Premier album de Blood Sweat & Tears, groupe fondé par un célèbre musicien de studio américain, Al Kooper. Dommage que ce soit le seul véritable album à retenir d'eux parce que l'idée de faire du rock en incorporant des éléments de soul, de jazz, de blues et de classique, un peu comme Procol Harum avec A Whiter Shade Of Pale à la même époque, était très intéressante comme nouvelle piste d'exploration musicale.
Le son rock de base du groupe est proche de The Band pour le côté "roots" et l'orgue en instrument principal, mais ils contrebalancent avec une atmosphère soul jazzy raffinée intégrant des harmonies vocales, une basse subtile, et beaucoup d'excellents arrangements de cuivres de bout en bout. Le superbe "I Love You More Than You'll Ever Know" claque d'entrée, les 8 minutes blues-rock de "Somethin' Goin' On" passent très bien aussi, et le reste ne laisse pas indifférent tant il n'y a pas un seul morceau qui ne soit pas recherché mélodiquement et qui ne témoigne pas d'une richesse instrumentale et d'une inventivité remarquable sur les arrangements pour nourrir les mélodies.
3 reprises typique du son de BS&T, qui est quand même pop-rock dans le format : "So Much Love", "Just One Smile" et "Morning Glory", une reprise de Tim Buckley, qui, pour témoigner du mélange musical, débute avec un arrangement trompette-saxo très années 30 pour ensuite enchaîner dans un "roots rock" toujours accompagné des cuivres, avec une voix qui rappelle bien l'origine folk du morceau.
Certains morceaux sont plus difficiles d'accès mais font de cet album une oeuvre extrêmement riche : "The Modern Adventures of Plato, Diogenes and Freud" influencé musique classique, "Meagan's Gypsy Eyes" influencé country mais avec un ondioline (pas le plus connu des instruments) et les cuivres qui font musique militaire cette fois. En tout cas je retiens de cet album beaucoup de mélodies touchantes, avec des petites sentations épiques qui donnent envie de le réécouter plusieurs fois pour en découvrir toutes les notes. Une oeuvre musicale unique en son genre.

ThomasOussar
8
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le 29 janv. 2018

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Thomas Oussar

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