Véritable phénomène musical en l'espace d'un seul album, Christine (and the Queens) décide d'opérer sa mue en devenant Chris pour un deuxième disque aux deux objectifs: conquérir le monde et surtout assumer pleinement son identité.
Se jouant des genres - dans tous les sens du terme -, la nantaise opte pour une ambiance chaude, très groovy fin 80's/début 90's (on pense à Madonna, au R&B vintage ou encore à MJ) qu'elle mélange à son style reconnaissable, entre minimalisme électronique et pop très catchy. Rien à redire, le travail est très propre, le mixage de très haute qualité, à l'américaine. Les portes du marché US s'offrent à elle, d'autant plus qu'elle n'a pas hésité à dupliquer les versions françaises en anglais, histoire d'assurer le coup.
Mais le personnage a aussi ses limites, ses propres caricatures qui peuvent vite agacer. Les textes parfois à la frontière du mysticisme (pour ne pas dire de l'incompréhension), quelques attitudes au micro un peu too much également, avec un peu trop de vibes.
Reste que l'OVNI a le mérite d'exister et de se faire une place de choix dans le paysage grâce à un réel bagage artistique qu'on ne peut nier.