J'aurais dû m'en tenir à la jolie histoire du film
C'est lui qui aurait pu être "un nouveau Bob Dylan" ? Ah ouais ? Mais avec autant de talent, comment se fait-ce qu'il soit devenu totalement inconnu au bout de deux albums ? Comment se fait-ce que l'on découvre son génie avec un film seulement ? Eh bien à l'écoute de cet album on a la réponse facilement : C'est de la merde.
C'est un coup bien orchestré, j'ai même été emporté par sa musique en bande-son de Sugar Man et puis l'histoire me paraissait jolie, vraie ou pas, j'ai décidé d'y croire et je me suis dit que j'allais écouter ses albums.
Cold Fact est un album de folk. C'est tout. C'est la même folk que l'on pouvait écouter partout dans les années 60 et 70, pas plus. Les mecs au mixage devaient être bourrés, ça regorge d'effets genre "expérimentations au hasard" et ça donne rien de bon, juste un léger doute sur le bon fonctionnement des enceintes. Les chansons sont sympas, Sugar Man est cool et puis au bout de la troisième répétition du schéma musical on se fait chier, I wonder attaquera ma patience beaucoup plus tôt et les autres ne me resteront pas en mémoire uniquement parce qu'elles sont plates et chiantes, les textes sont pas mauvais mais pas bons. C'est peut-être un phénomène de "gens qui veulent y croire" mais ce type dans le film avait l'air heureux loin de tout ça à construire des maisons et à en lire les critiques de concerts parisiens, c'était à chier et lui-même ne se sentait pas à sa place.
Laissons la mode passer, cet album ressemble à un reste de rôti-flageolets, ça passe bien quand il n'y a rien d'autre et on passe même un petit moment agréable faute de mieux mais on s'en lasse très vite et à force on peut en faire une indigestion