Les mois ont passé depuis ma première écoute mais je ressens le besoin de pondre une critique sur le tapis là tout de suite. Il faut que je lâche un bon gros pavé après tout ce que j'ai lu (coucou les Inrocks) ou entendu sur cette machine qui vient du bas.
En fait j'ai beaucoup repensé à ce que je ressentais sur cette onzaine de morceaux après avoir écouté la dernière mouture des Daft Punk. Parce que eux aussi après avoir livrer des opus violents, reconnus et adulés par tous ont décidé de passé à un truc smoooootie que tu écoutes calé dans le canapé ou le jacuzzi, suivant ton ISF.
Forcément ça râle chez les fans de la première heure parce que pour un groupe comme pour l'autre avant il y avait de l'energie avant il y avait de l'idée et avant de toute façon c'était mieux parce qu'on l'a écrit noir sur blanc à peu près partout. Parce que la house et le rock ont atteint leur zénith la décennie dernière et que malgré tout les efforts que nous ferons nous ne reviendrons jamais à cette époque.
C'est ça un fan, c'est avant tout quelqu'un qui possède une nostalgie démesuré, qui n'est pas contre un petit peu de nouveauté mais qui aime tellement ce avec quoi il a grandit qu'il en remangerait jusqu'à ce que ça lui sorte par les narines. Et si le virage à 180° peut faire mal à quelqu'un c'est forcément au fan. Parce qu'il a usé ses vinyles de Discovery et First impressions of Earth, qu'il connait chaque chanson par cœur et qu'il a la tête bourré de souvenir.
Je n'en veux pas à toi, le fan. Pas plus qu'à celui qui critiquera un film Harry Potter parce que dans le livre c'était mieux. La nostalgie a ce côté attendrissant qui fait qu'il est dur d'en vouloir au fan, moins aux Inrocks (faut pas déconner avec leur liste de 7 arguments contre l'album).
Bref, il serait peut être temps de parler de Random Access Memories, euh pardon de Comedown Machine.
Et j'ai oublié de préciser d'emblée que c'est là ma réelle première approche des Strokes si on met à part deux trois chansons entendus par-ci par-là. Sans connaître le passif rock des 5 gus je m'enchante donc devant One Way Trigger puis All The Time puis enfin tout l'album.
Car il y a là quelque chose de magique, un assortiment de mélodie qui n'a rien d'incroyable, grandiose ou quoi que ce soit, non les chansons se révèlent simple mais diablement entraînantes. La flemme de vous faire un point par point alors que je pourrais parler simplement pendant 30 minutes de Welcome to Japan qui résume bien l'album. Une voix suave, un riff chanmé et un final stratosphérique.
Oui j'ai écouté tout les autres albums, j'ai lu les problèmes du groupe (mais sérieusement OSEF on est pas dans VSD) et j'ai réécouté Comedown Machine après tout ça. Mais pour moi cette atmosphère mystérieuse, sans promo, réel clip ou même live donne une saveur particulière à l'album. Cette voix qui a tant criée jusqu'à la mort auparavant et qui révèle pourtant ses plus belles performances à présent dans des tons doux, chauds et lounge (ouais Julian t'es ma biatch) s'allie à merveille à des compos tantôt rock mais pas trop tantôt pop. C'est un peu beaucoup rétro mais moins vieillo à mon sens que leur premiers albums qui me donnent la sensation de cette vieille musique à papa super noisy mais qui n'apporte rien de nouveau et se complait dans une nostalgie invraisemblable (album de la décennie ? wut ???).
Les Strokes que je ne connaissais qu'à peine il y a 6 mois m'ont rendu malade. Malade d'une nostalgie inversée quand j'ai découvert Angles le mal aimé et qui pourtant contient des pépites comme Under Cover Darkness ou Taken for a Fool. Une nostalgie creshendo (à cause d'une écoute où j'ai remonté le temps) pour les chansons de plus en plus récentes du groupes mais aussi leur clips, leur look, toussa toussa.
J'ai commencé avec Comedown Machine et je suis devenu fan. Fuck.