Communiqué rapide sur "Communiqué"...
Je ne ferai qu’une petite critique, afin de ne pas répéter ce qui a déjà était dit dans la critique fort juste de cet album par Ollimaca13.
Impossible cependant de commencer sans préciser que Communiqué, second album de Dire Straits, est aussi le dernier avec David Knopfler à la guitare rythmique. Le petit frêre de Mark Knopfler fera par ailleurs une carrière solo tout à fait respectable, mais difficilement comparable à celle du groupe. Dire Straits, c’est effectivement avant tout Mark Knopfler, ses chansons magnifiques, sa voix parlée incroyablement classe et son jeu de guitare électrique jouée sans médiator sur de sublimes mélodies bluesy. Mais Dire Straits, c’est aussi le jeu de basse de John Illsley, aussi bon en rythmiques qu’en mélodies, trop souvent oublié.
Mais venons-en à cet album.
« Communiqué » mêle des mélodies bluesy à des rythmiques country, voir légèrement funky, à la manière de du précèdent opus, éponyme, surtout connu pour son single « Sultans of Swing ».
On se laissera cependant volontiers conquérir par la guitare acoustique de « Where do you think you’re doing ? », qui se prive pas pour autant d’un des meilleurs solo de guitare électrique de l’album, ou par l’ambiance étrangle de « Follow me home », qui rapperlera même à certain des sonorités plus souvent entendues chez The Doors que chez Dire Straits.
Le chant de Mark Knopfler n’est pas encore aussi maîtrisé qu’il le sera sur un « Brothers in arms », mais il est en contrepartie plus varié.
Enfin, bien que Dire Straits soit surtout connu pour sa musique, il serait dommage de ne pas jeter un œil au texte de cet album.
En effet Mark Knopfler choisis non seulement des sujet originaux, mais manipule parfaitement la langue anglais et ses sonorités. On se laissera alors porter par les histoires qu’ils nous conte, telle celle de ce vieil homme aveugle chantant ses souvenir d’une jeune fille Irlandaise dans « Portobello bell », ou celle du marin de « Single-handed sailor ».
Mais aussi, on se laissera séduire par l’étonnante déclaration d’amour à l’écrivaine de « Lady Writer », dont Mark Knopfler narre tant l’intelligence que le charme. Pour ceux qui s’interrogent sur l’identité de celle qui aurait inspirée une des meilleures chansons du groupe (meilleures encore que Sultans of Swing, pour moi), il semble qu’il s’agit de Marina Warner.
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