Je n’ai jamais été un fan du mélange humour / musique. C’est comme le sucré-salé, chacun son truc. Pourtant j’adhère bien à l’univers de Yelle, sorte de Chantal Goya libidineuse sous excta. Il y a quand même des ingrédients en plus qui aident : une production de qualité et (parfois) des mélodies qui fonctionnent. Malgré ses airs futiles, Safari Disco Club avait plutôt bien résisté à l’épreuve du temps. Ici la recette est reprise et on retrouve finalement les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur.
En premier lieu le single imparable : « Complètement Fou ». C’est formaté pour la radio mais ça fonctionne. La fin du morceau brise agréablement le rythme.
A côté de ça on a quelques morceaux vraiment réussis, que ce soit pour leur mélodie (« Les Soupirs et les Refrains », « Toho », « Un Jour Viendra ») ou des lyrics simplistes mais efficaces (« Ba$$in », « Coca Sans Bulles » ou même « Nuit de Baise »).
Dommage que ces sucreries côtoient des morceaux peu intéressants qui pourrissent la 2ème partie de l’écoute : « Moteur Action » ou les insupportables « Florence en Italie » et « Nuit de Baise 2 » (sérieusement, quelle idée d’avoir foutu ça là). La fin de l’album rehausse le niveau mais reste un bon ton en dessous du début.
Complètement Fou reste réussi dans son ensemble et est un moteur à bonne humeur, même si on finit rapidement par zapper la moitié des pistes. A voir s’il tient aussi bien dans le temps que son grand frère.