Deep Purple Mark I, les premiers du nom, se dissolvent après trois albums très intéressants même si peu matures. Ritchie et Lord ont soif de Hard Rock, ils veulent révolutionner leur style. Alors ils sont décidés à embarquer d'autres joyeux lurons pour créer le Deep Purple Mark II destiné à frapper un grand coup et à rentrer dans l'histoire par un album où leur visage serait gravé sur le marbre.


Mais avant cela, une petite transition s'il vous plait. "Concerto for Group and Orchestra"

Il semblerait que pour changer le style du groupe, Jon Lord se devait de purger toutes ses influences classiques qui lui restaient coincées dans sa gorge. Ainsi a-t-il donné naissance à la toute première synthèse complète entre rock et musique "savante". Et j'insiste sur le mot "complet", car The Moody Blues ont bien déjà montré la voie avec Days of Future Passed, mais nous avons ici enfin un véritable dialogue entre l'orchestre et le groupe. D'où l'appellation "Concerto", quand bien même il n'y a pas réellement de soliste au sens classique du terme.

Les réactions au projet furent variées et souvent mitigées, même au sein du groupe, ce qui semble logique par l'aspect novateur de l'album. J'avoue être parti avec un très mauvais a priori sur le résultat. Mais finalement au niveau musical pur, l'œuvre se révèle très agréable à écouter. les parties classiques ne tombe pas dans le ridicule complet et Deep Purple est un assez bon groupe pour que les improvisations soient particulièrement bien foutues.

Le seul problème étant : il n'y a pas un passage qui soit mémorable. Votre blues classique saupoudrée de votre BO de film sentimental habituel, le mélange est osée et étrange, mais il n'y a que ça de véritablement intéressant. Il y a bien un solo de batterie, mais je préfère l'oublier.

Bref, un sympathique purgatoire, des musiciens qui s'amusent parce qu'ils se font chier, appelez ça comme vous le souhaitez. Les choses sérieuses viendront plus tard.
Erw
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le 29 juin 2012

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