Consign to Oblivion par Nolwenn-Allison
Après un excellent Phantom Agony, mais qui reste somme toute très classique, les Hollandais d'Epica ont sorti en 2005 leur deuxième album, Consign to Oblivion, l'album qui à mes yeux justifie amplement le nom qu'arbore le groupe.
Malgré un Dance of Fate en ouverture qui ne donne pas l'impression d'une grosse révolution musicale, c'est à partir de The Last Crusade que la partie commence réellement. Bizarrement, pour un album sensé parler de la civilisation maya (si je ne dis pas trop de bêtises), la musique sonne très médiévale. Cela parait d'autant plus évident à l'écoute de Quietus et son intro qui nous ramène aux banquets des cours de châteaux-forts.
Le côté magistral ne redescend jamais d'un chouillas (à part peut-être sur Trois Vierges, ballade que j'ai trouvée très molle par rapport à la sublime Solitary Ground). Même les morceaux typés single, comme Quietus donc mais aussi Blank Infinity, dégagent quelque chose de très puissant, et au final ne jurent pas avec des titres plus denses comme ceux qu'on retrouve en fin d'album (je pense à Another me in Lakech' ou encore le monument Consign to Oblivion).
Le chant de Simone Simmons surfe moins sur la vague soprano de ses idoles (la jeune femme ne se cache pas de compter parmi ses idoles Tarja Turunen, ex-Nightwish, et cela s'entendait beaucoup sur The Phantom Agony) et aborde ses lignes vocales avec plus de naturel et de personnalité. C'est moins lisse et ça colle parfaitement avec la musique, quoi de mieux !
Si Consign to Oblivion n'est pas, pour moi, le meilleur album d'Epica (Design your Universe reste inégalé à mes yeux), il est néanmoins avec son prédécesseur un classique du metal symphonique. Amateurs d'épopées musicales, ne passez absolument pas votre chemin, vous pourriez le regretter amèrement !