Testo Woman

Plasmatics "Savage american Punk" sévit dans les eighties. Des musiciens de luxe prêts à bourriner le RoCK jusqu'au tréfonds. Au commande de la forteresse musicale brutale une femme en acier trempé qui hurle, bouscule et s'affiche sans aucun tabou au risque de faire passer Alice Cooper pour un petit plaisantin tout juste bon à animer quelques soirées Halloween et Mick Jagger pour un danseur de ballet.
Wendy O Williams surnommé WOW égérie Cyber Punk, Rock Shock Queen, Prêtresse Métallique parade sa crête Iroquoise, ses seins scotchés pour échapper à la censure, hurle, éructe et dégueule le RoCk par tous les pores de son corps. C'est puissant comme des rafales de pistolets mitrailleurs, électrisant comme des électrochocs, explosif comme un spasme de berseker. Il n'y a guère que l'Iguane (Iggy) pour lui en remontrer. Un concert les réunissant eut été sans nul doute fameux.
Elle pilote des bolides en plein désert, s'accroche à une échelle de corde dégringolant d'un avion, tronçonne des guitares, Fracasse des "fucking" télé, fout le feu à des camions. Elle eut été si à l'aise dans Mad Max aux côtés de Toecutter (le coupeur d'orteils) ou mieux encore en reine des légions d'Humungus. Une bombe on vous dit !

Vaincu par la vie elle se suicidera par balle à l'âge de 48 ans en laissant ce message en forme de plaidoyer pour l'euthanasie, le droit à disposer de soi, poignant :
« On ne décide pas à la légère de mettre un terme à sa vie. Je ne crois pas que quelqu'un choisisse de quitter la vie avant d'y avoir longuement réfléchi. De toute façon, je suis convaincue que c'est un des droits les plus fondamentaux d'une société libre de pouvoir le faire. Pour moi, quasiment rien dans le monde ne fait sens à part les sensations de ce que je suis en train de faire, qui résonnent haut et fort dans un espace intérieur où il n'y a rien que du calme. »