Irrégulier
Si je devais décrire cet album avec un mot, je dirais : irrégulier. Pour aider au déroulement de cette critique, je vais créer 3 catégories : Cat. 1 : les sons que je réécouterai après découverte de...
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le 25 mars 2015
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Si je devais décrire cet album avec un mot, je dirais : irrégulier. Pour aider au déroulement de cette critique, je vais créer 3 catégories :
Cat. 1 : les sons que je réécouterai après découverte de l'album.
Cat. 2 : les sons qui je réécouterai peut être à l'occasion, on verra.
Cat. 3 : une seule fois pour moi, merci !
Attaquer l'album par une piste comme (OO), c'est couillu, tant au niveau du nom de la piste que du contenu. Cette track envoie sévère, elle nous fait planer, elle vibre, elle progresse... On se dit qu'il a réussi, on rentre dans l'album de la meilleure manière. Catégorie 1 DIRECT.
You had my curiosity, but now you have my attention !
Du coup on enchaîne sans trop se poser de questions, et surtout avec une grande attente. 2ème track sympa mais sans plus. Bon, ok. Catégorie 2.
Et là c'est le drame. Viens le featuring avec Etienne Daho : "Mortelle". Ça c'est clair elle est mortelle cette piste, c'est l'album qui se fait hara kiri ! Je n'ai absolument rien ressenti, et c'est bien la première fois que Rone me laisse de marbre. Objectivement, la musique n'est pas ratée, elle sonne plutôt bien et se laisse écouter en fond. Mais c'est tout... Catégorie 3 malheureusement.
Après ces 5 longues minutes, place à Sing Song. Cette claque. Devant mon pc, j'entrai en transe : MAIS OUI, MAIS OUI C'EST ÇA QU'ON VEUT !! Un monument, un coup de génie, appelez ça comme vous voulez, mais le maître est de retour. Ouf, on a eu peur. Catégorie 1, ça fait 2/4 pour l'instant.
Me revoilà d'aplomb pour la suite.
Memory : Sympa. Pas du même calibre que la précédente, mais sympa quand même. Calme et envoûtante. Catégorie 2.
Sir Orfeo : Idem. Enfin bon quand même on commence un peu à s'ennuyer là. C'est posé, c'est calme, mais l'excitation retombe un peu. Et ce ne sont pas des tracks calmes qui transcendent... Catégorie 2.
Mouarf.
Ouija est un peu différente du reste de l'album, elle est beaucoup plus agressive. A la première écoute, j'ai été surpris, un peu agacé de certains passages, qui ne me semblaient pas mélodiques et... trop "expérimentaux" à mon goût. Mais il y avait un goût de reviens-y bizarroïde, je ne sais pas comment Rone s'y est pris. Je l'aurais classée catégorie 2 à la première écoute, mais finalement ce sera une Catégorie 1 ! Le 3ème !
La suite est une série de déceptions.
On a d'abord Roads, qui se laisse écouter dans l'album mais pas en dehors. On a un peu le sentiment que Rone fait du remplissage... Catégorie 3.
Puis Calice, une expérimentation pas dégueu mais trop convenue, trop pépère. Trop vide. Catégorie 3.
J'ai découvert Freaks en live, elle était très sympa parce que puissante en entêtante. Mais le casque sur la tête c'est autre chose, elle semble plus plate. On dirait que Rone essaye de faire la liaison entre ses sons trop posés et ses sons plus "violents" dans l'album. C'est une bonne idée, mais le résultat hybride n'est pas assez intéressant pour rendre la track incontournable. Elle est la colle de cette fin d'album, le ciment qui permet à l'ensemble de ne pas s'effondrer. Catégorie 2.
Track n°11 : j'avais envie d'arriver à la fin... Et ce n'est pas "Quitter la ville" qui va me raviver. Qui va me redonner des ailes, le sourire et les frissons. Bien au contraire, c'est pour moi le 2ème naufrage de cet album avec Mortelle. Catégorie 3. Elle se laisse écouter, mais je ne pense vraiment pas que j'y reviendrai...
Finir un tel album avec un titre appelé "Vif" c'est presque du troll ! Par contre bon point, et heureusement, l'album finit comme il a commencé, sur une très bonne touche. Trop courte, mais réellement intense, avec de l'intention, de l'émotion, une progression. Merci Rone, pour cette dernière catégorie 1.
Catégorie 1 : 4
Catégorie 2 : 4
Catégorie 3 : 4
Un sentiment mitigé à la fin de cet album. On a l'impression que des chefs d'oeuvres côtoient des sons creux, sans âme ni intention, qui se laissent écouter en fond mais sans plus. Or on sait que Rone peut faire beaucoup mieux, et il le prouve à plusieurs reprises dans Creatures. L'ensemble de l'album est cohérent mais certains sons n'ont aucune vie en dehors de leur existence pour la trame de l'album. On finit avec un petit sentiment de frustration, en essayant de garder le meilleur et d'oublier le reste.
En attendant la suite !
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le 25 mars 2015
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