Damaged
7
Damaged

Album de Black Flag (1981)

Damaged et comme beaucoup d'albums Hardcore Punk n'est pas à mettre entre toutes les oreilles. Il faut se le dire, à la première écoute, ça a l'air d'être un album fait à l'arrache par 4 péglans qui n'y connaissaient rien à la musique et qui voulaient juste gueuler pour gueuler en essayant de mettre un temps soit peu de guitare criarde pour faire genre qu'on ne gueule pas pour rien.

Black Flag et Damaged, c'est une histoire de temps. Autant sur la popularité que l'écoute. Popularité car lorsque cet album a débarqué sur une scène Hardcore californienne encore en devenir (à l'époque, c'était un beau bordel pour s'y retrouver), ce dernier a été boudé par la critique, qui, ne nous le cachons pas, n'était pas prête à subir ce matraquage auditif qu'est Damaged. Il a fallu du temps à cet album pour conquérir le coeur des critiques et fédérer un mouvement devenu majeur au début des années 80 (mouvement que la scène de Washington DC avec notamment Bad Brains a permis de mettre en avant et de fédérer un mouvement devenu, par la suite, mondial).

Il faut du temps pour apprécier cet album. Après tout, on a l'impression, à la première écoute, que c'est une boucherie auditive où Henry Rollins semble complètement à côté de ses baskets par rapport à la rythmique de son groupe qui joue derrière et pourtant, le jeu de guitare du Leader de Black Flag (car si Rollins est devenu une figure incontournable de Black Flag, ce dernier n'était pas encore à l'époque le leader charismatique que l'on a pu connaître de lui par la suite) s'associe parfaitement à la puissance et la noirceur des mots d'Henry Rollins.

Un album froid, qui te fracasse la tête comme si ton crâne était devenu sac de frappe pour le groupe californien. Henry Rollins dégaine ses lyrics sur tout ce qui le touche et le fait remuer sur un jeu de guitare puissant, simplifié mais regorgeant de petits solos par-ci par-là qui, en plus d'éviter la critique des keupons : A mort les solos LOL, permet de faire monter l'album dans un nouvel level de violence brute.

Un vrai matraquage dans les couilles autant idéologique que physique. Sauf que là, c'est une douleur agréable.
LesterBangs
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Hardcore : START MOSHING !

Créée

le 30 mars 2014

Critique lue 536 fois

11 j'aime

LesterBangs

Écrit par

Critique lue 536 fois

11

D'autres avis sur Damaged

Damaged
Starbeurk
8

DAMAGED immortalise leurs 4 ans sur scène avec les 14 singles coups de poings!

BLACK FLAG est peut-être le groupe le plus pertinent de la scène alternative aux Etats -Unis entre 1979 et 1984, celui qui a inspiré bon nombre de groupes underground grâce notamment à leur fameux...

le 30 mai 2018

5 j'aime

Damaged
IssyMediatheques
8

Trésors cachés d'Issy

D’où venait une telle rage ? Lancés en 1977, ces Californiens comparables aux Dead Kennedys survécurent à la fin de la décennie avec ce premier album qui posa les bases d’un punk hardcore sans...

le 23 mars 2020

Du même critique

Non mais t'as vu c'que t'écoutes
LesterBangs
9

Il est temps de rendre à césar, ce qui est à césar tiens !

Bon bon, les trois dernières critiques publiées sur cette joyeuse émission m'ont fait énormément rire et j'ai envie de défendre un peu le travail de Links. Non, je suis pas un groupie de Links,...

le 4 août 2014

28 j'aime

Surrealistic Pillow
LesterBangs
9

Délire parano-dépressif, pseudo-écriture fantasque. Connard inintéressant.

Il est 2h06, j'viens de rentrer chez moi, j'suis trempé de la tête aux pieds, j'ai l'oeil fatigué, il décrit mon état physique déplorable, je rote les derniers relans de Vodka-Schweppes ingurgités il...

le 8 févr. 2014

25 j'aime

7

Hotel California
LesterBangs
7

Il court vite et bien le cheval ! Puis il se casse la gueule ce con.

Au début, j'me suis dis, faisons un jeu, parlons de cet album sans prononcer une seule fois le nom de la track phare de l'album, servie, resservie, avalée et dégueulée à toutes les sauces, toutes ses...

le 7 févr. 2014

25 j'aime

4