Rise.
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Quand la musique folklorique liée à un héritage culturel rencontre des productions électroniques et des compositions R&B résolument actuelles, une sorte de "big bang" musical est voué à arriver. Chez Priya Ragu, artiste née en Suisse de parents tamoules, cette collision entre le traditionnel et le contemporain résulte en une musique dansante aux rythmes efficaces et aux mélodies extrêmement entêtantes.
Peut-être que l'une des forces majeures de l'artiste aujourd'hui installée à Londres réside dans sa manière de rendre accessible au plus grand monde une musique orientale très rarement invitée de manière authentique dans la sphère pop occidentale, mais le talent de Priya Ragu ne s'arrête pas là. Il est aussi évident dans sa manière de poser son chant, qui porte l'influence de la musique R&B avec laquelle la chanteuse a grandi et flirte parfois avec le rap ("Lockdown", "Leaf High"), sur des productions exigeantes – réalisées par son frère, le producteur Japhna Gold – où les bansuris, tablas et autres percussions traditionnelles du sud de l'Asie sont utilisées à grand renfort pour apporter une forte influence de baila et d'autres musiques folkoriques et festives au milieu de synthétiseurs et lignes de basse électroniques.
Réalisée et livrée avec une confiance et une fierté évidentes, la première mixtape enivrante de Priya Ragu marque l'entrée en scène d'une artiste autant porteuse d'une histoire peu relatée sur les ondes pop que d'un avenir prometteur pour ce talent brut qui ne semble accepter aucun compromis et trace sa route en duo, avec Japhna Gold.
damnshestamil est une célébration. Une célébration des racines et de l'héritage de Priya Ragu bien évidemment, mais aussi de sa famille, sa persévérance, son amour pour la musique et l'amour tout court. Sur "Good Love 2.0", l'un des morceaux les plus efficaces de cette mixtape qui pourrait faire assez facilement un gros carton, elle rend hommage à ses parents en racontant une rencontre amoureuse sur une production de R&B qui, à une minute de la fin du morceau, bascule dans une orchestration traditionnelle à l'énergie presque spirituelle.
"Lockdown" aborde des reflets de tropical house savoureux alliés à un beat redoutable. "Anything" et "Forget About You" jouent la carte de la ballade R&B planante proche du "torch song" pour la seconde. "Santhosam", chanson co-écrite par les parents de Priya Ragu, embrasse le plus ouvertement la musique tamoule et clôt damnshestamil sur une note résolument décidée.
Une mixtape fort prometteuse qui s'émancipe de toute comparaison et qui aurait pu sans problème constituer un premier album impressionnant.
Score : 7.7
Key tracks : "Lighthouse", "Chicken Lemon Rice", "Leaf High"
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Créée
le 29 janv. 2022
Critique lue 37 fois
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