The all thing is so Dangerous
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Le problème (que j'ai) avec Michael Jackson, depuis la période post-Thriller et même un peu pendant, c'est sa déification médiatique qu'il connut bon gré ou malgré lui, l'émerveillement collectif arrivant vite à saturation à chaque fois que l'artiste se manifestait dans un clip ou un show de frime.
Avec Dangerous, il faut se farcir quatorze titres dont le plus des deux tiers du disque ont le même gimmick ou, pour formuler autrement, un même type de rythmique avec des tempos variés.
De promotion évènementielle, il y eut le clip de "Black Or White" (tout le monde il est beau), où Bambi - reconnaissons qu'il disposait d'un grand talent pour danser - avec une nouvelle technique d'image révolutionnaire à l'époque, montrée à la toute fin dans une démonstration de visages du monde se relayant dans des effets de morphing. Ce premier extrait, blindé de cette vidéo promotionnelle annonçait le calvaire radiophonique à venir sur les ondes soumises. Une invasion coutumière promise tous les quatre ans à faire vomir les oreilles réfractaires de tout le cérumen possible.
Y a t-il au moins un titre à sauver de cette marmite tiède de pop en toc ? Oh, un truc hard rock, pour changer ! Hélas, "Why You Wanna Trip On Me" leurre l'auditeur avec un solo à la Van Halen en introduction avant de l'assener d'une horreur pop abjecte ; on a là un beau pétard mouillé par une pluie de mousson. Il y a bien le duo avec Slash, le guitariste chevelu des Guns'N'Roses, sur "Give In To Me" comme pour faire un petit frère à "Dirty Diana" du précédent album. Sauf que le titre dans Bad est mieux.
À vrai dire, je ne vois que "Heal The World" à sauver, une douceur à condition de ne pas en abuser sous risque de finir trop béat que l'on ne verrait pas le lampadaire arriver devant soi : choc frontal dans trois... deux... un ... : BAM !
Dangerous abuse de rythmiques d'une même souche en variant les tempos pour donner l'illusion d'être varié. Cette musique, le new jack de Bambi, faisait probablement rêver tous les gamins du monde sevrés au biberon Disney. Mais franchement et osons le dire : Dangerous, derrière sa belle pochette, n'est qu'en majorité un amas de gimmicks prétentieux rendant l'écoute vraiment pénible.
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le 29 nov. 2020
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