Même pas un an après « le monde chico » PNL nous revient avec un nouvel album laissant pour le moins perplexe quant à la capacité du groupe à pouvoir se renouveler dans le futur.
Nous retrouvons ainsi Ademo et N.O.S moins colériques mais surtout plus écologiques que jamais. En effet si parmi une pléthore d’autoréférences, certaines sont parfois plaisantes (cf VR, citoyen modèle, qui n’a apparemment pas changé de bureau de vote malgré l’absence de ses deux présidents favoris), le recyclage pur et simple de nombreuses paroles issus des précédents projets ne manqueront pas d’irriter les fans de la première heure.
Et si l’on se laissait précédemment bercer par une éternelle plainte de deux frères en quête d’une rédemption illusoire, les thèmes et le ton sont ici adoucis (aseptisés ?) et l’on ne traite presque plus que de la vie maintenant paisible des deux frères.
Si le fond a pâtit de l’accroissement des finances des 2 rappeurs, la forme elle s’en voit enjolivé avec l’arrivé de sons de vrai beatmakers et non d’instrus prises sur youtube. Même si ça ne vole pas haut, N.O.S écrit mieux que sur les projets précédents et ça s’entend (RT si toi aussi tu pleures quand tu repenses à sa fin de couplet dans « Dans la soucoupe »).
PNL aurait donc bon compte à s’en tenir à leur décision d’arrêter la musique avec cet album avant que tout cela ne devienne trop répétitif, mais en faisant disque de platine en 2 semaines, il est malheureusement difficile de croire que les deux frères ne seront pas tentés de continuer.