Si le MCU nous a habitué à des films esthétiquement fades (à part pour les gardiens de la galaxie) et sans prise de risque niveau réalisation, Taika Waititi réussi le tour de force de s’approprier le héros le plus niais de la licence pour nous livrer un film plaisant doté d'un univers coloré et de personnages (presque) attachants.
Là où les films précédents se retrouvaient le cul entre deux chaises et désamorçaient toutes tentatives de dramatisation avec de "l'humour", Thor: Ragnarok s'affirme dès le début comme étant une comédie avant d'être un film d'action.Et si au début du film les dents grincent face aux premières tentatives d'humour, le film réussit à décrocher quelques sourires par le biais de blagues (un poil) plus mature qu'à l'accoutumée.
Niveau réalisation, au delà de nous offrir des décors et costumes originaux, le film distille au sein de ses 2h10 de somptueux (et couillus) ralentis d'où se détachent des fresques mêlant habilement mythologie nordique et super-héros. Le film est doté d'un casting aux petits oignons, avec des acteurs qui ne se prennent jamais aux sérieux mais semblent ravis d'être là (sauf Idris Elba qui se fait royalement chier sur les 3 séquences où on le voit). Mais production marvel oblige, même Jeff Goldblum et Cate Blanchett ne peuvent respectivement que difficilement sauver leur personnage de méchant sous-développé mais pourtant si prometteur. On pestera aussi contre un caméo parfaitement inutile de Benedict Cumberbiatch en Doctor Strange.
Bref, pas une révolution mais un film divertissant qui sera je l'espère la nouvelle référence des superproductions Marvel à venir.