Tous ceux qui n'en pouvaient plus de Pauline Lefèvre à la présentation de la météo du Grand Journal ont forcément jeté un œil à la météo de Canal + depuis septembre. Bye bye Pauline, bienvenue à la très bonne Charlotte Le Bon (oui j'ose utiliser cet adjectif, faites-en l'interprétation que vous souhaitez). Chaque soir elle nous présente les cartes de France à sa manière, avec son accent québécois so cute... Ok ok. On parle de musique ici. Oui mais voilà : chaque soir elle fait son entrée sur le plateau sur quelques notes jouissives (oui oui) d'un morceau qui s'avère l'être tout autant, Anatomy Domine de Sourya.
Sourya, c'est un groupe français qui marche plutôt pas mal à l'étranger. C'est toujours bon signe, les français qui cartonnent à l'étranger tout en étant presque inconnus ici. Pas que les autres aient meilleur goût, hein, mais disons qu'on va essayer d'éviter de compter sur René la Taupe pour faire rayonner la culture française.
Sorti en 2009, le premier album de Sourya, baptisé Dawdlewalk, aurait pu s'appeler Faux Départ tant il est passé inaperçu à cause d'un manager véreux. Mais plus qu'un nouveau départ espéré, il marquait plutôt une étape dans la vie du groupe puisqu'il reprenait les anciennes réalisations du groupe parues sur différents EP depuis leur naissance en 2006, en y ajoutant quelques nouveautés. A Numéro 1 (paru sur une compilation Nova Tunes), Love Song ou encore Anatomy Domine (sur l'EP du même nom), se sont ajoutés de nouveaux morceaux comme Stockholm 1973 ou encore Numéro 2 et Numéro 3 (logique me direz-vous). Depuis, les quatre compères (Sou, Julien, Rudy et Arnaud) nous ont fièrement présenté un nouvel EP, Star Gigolos, avec le titre Akzidens, qui se rapproche plus de ce qu'ils font sur scène, mêlant un arrangement dance avec un esprit mélancolique.
Anatomy Domine et ses cinq minutes d'intensité grandissante reste certainement leur meilleur morceau. Pièce maitresse de leurs concerts, les boucles électroniques saisissantes s'allient avec perfection à leur rock mélodique, sur fond de Nintendo DS, instrument à part entière de leur prestation scénique. Le clip qui l'accompagne est tout aussi sophistiqué. On peut dire que leur souci permanent de composer la mélodie qui tue a trouvé ici un aboutissement certain.
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