Lâcheté et mensonges
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En 1983, je découvrais par hasard The Alarm à l'occasion d'un concert mémorable au Marquee Club de Soho, et je m'empressais d'acheter leur EP publié dans la foulée : il s'agissait sans nul doute d'une petite bombe, pleine d'une musique simple mais passionnée, enragée même (le bon esprit gallois !). Une musique qui pouvait évoquer U2 dans ses excès de lyrisme et ses engagements politiques : Thatcher, qui venait de plonger dans la misère la classe ouvrière britannique toute entière, était bien entendu la première cible de The Alarm. L'année suivante, paraissait ce premier album, "Declaration", suivant la même trajectoire : la même colère transparaissait, quels que soient les sujets évoqués dans les chansons (avec cette fois un détour par les USA, qui semblaient fasciner le groupe), mais, bizarrement, un ton au-dessous, comme si la reconnaissance du groupe l'avait déjà fait entrer dans un format plus conventionnel, moins brut, plus poli. Et comme les chansons n'avaient, comme c'est souvent le cas, pas toute la même force que les brûlots du premier EP, "Declaration" s'avéra pour moi une déception. A noter que, par la suite, et me donnant raison, The Alarm retournera vite à l'anonymat avec une musique de moins en moins intéressante. [Critique écrite en 2015]
Créée
le 25 sept. 2015
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