Clairement pour moi le maillon faible du DTP.
Et pourtant quel démarrage ! L'enchaînement Praise the Lowered - Stand - Juular laisse envisager le meilleur. Un disque plus fou que Ziltoid, encore plus déconstruit, encore plus nerveux et chaotique.
Envolée industrielles, alternance de passages calmes et presque atmosphériques avec des déferlements imparables où s'ajoute sur Stand le growl si profond de Mikael Akerfeldt (Opeth), on tient du tout bon.
Et après, ça s'affaibli inexorablement : Planet of the Apes est un des rares morceaux de Devin Townsend, pourtant habitué au grands formats titillants les 10 minutes, à être trop long, à en rajouter pour pas grand chose.
Sumeria, Poltergeist et Pandemic sont furieux, chaotiques, très SYL-iens dans l'idée, mais n'ont rien de particulièrement remarquables. Ca beugle, ça bourrine, mais au final... rien ne s'y passe vraiment.
Deconstruction, le monstre de l'album, qui lui donne son titre, constitue aussi le plus gros problème de cet album en cumulant tous ses défauts. Il mélange la bourrinitude infinie et un peu vaine des précédents cités, la durée excessive reprochée à Planet of The Apes, et un mauvais gout assez crade (les bruits de pet, sérieusement ?) qui tranche avec le second degré très drole qui aurait pu ressortir de ce titre.
Reste the Mighty Masturbator. Morceau tentaculaire de plus de 16 minutes qui navigue dans un pur malestrom chaotique, passant du metal à la techno jusqu'à la déclamation au mégaphone. Et ce foutoir total se révèle très drole à écouter, et change de thème quand on commence à se lasser du premier.
Bref du chaud et du froid pour un album que j'attendais beaucoup personnellement mais qui m'aura bien moins marqué que les 4 autres opus du DTP.