Ce que j'aime chez ce bon vieux Devin Townsend, c'est que c'est un mec honnête et que, par conséquent, il sortira toujours des albums honnêtes. Je ne le vois pas essayer d'arnaquer son public en sortant sans cesse la même chose jusqu'à l'épuisement total du filon. Townsend fait ce qu'il aime et c'est en cela qu'il est parfois déconcertant. Qui serait assez fou pour cracher sur celui qui aime se renouveler ?

        C'est donc pour cela que je plaide coupable. Il fallait bien, un jour, que je tombe sur un disque du Canadien qui ne me plaise pas. J'avais aimé le rock planant de "Ki" et m'étais extasié sur "Addicted" jusqu'à plus soif, mais ce troisième album de la saga du Devin Townsend Project m'a déçu.
        On s'attendait à un truc bordélique, vu la pochette et contre tout attente, c'est le cas. Les instruments cavalent et s'arrêtent, reprennent leurs souffles et repartent de plus belle... Encore un disque inclassable, on devrait carrément créer l'appellation de "Townsend Metal".

        La première écoute m'avait déjà bien refroidi, mais on m'avait prévenu : "Mec, c'est un disque qui s'apprécient au fil des écoutes vu la densité du truc", qu'on m'avait dit. Mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. Parfois, il me colle même des migraines, il me déconstruit le cerveau pour le faire fondre. On alterne entre bons titres qui partent tous les sens ("Juular", "Planet Of The Apes"), mauvais titres qui partent dans tous les sens ("Pandemic"...) et juste un excellent titre à mon goût, le long "The Mighty Masturbator"...

        Mais je suis quand même bien content que ce disque existe. Il prouve que Devin Townsend reste fidèle à lui-même, quitte à prendre des risques avec certains fans (comme moi). D'ailleurs, je ne suis pas masochiste, mais je ne serai pas mécontent de le voir ressortir quelque chose de similaire. Et qui sait ? Peut-être même que j'aimerai.
Yoth
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le 15 août 2012

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le 15 août 2012

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